✠ Les Templiers : Les Pauvres chevaliers du Christ, une milice créée en 1102 par Geoffroy de Saint-Omer

La milice des Pauvres Chevaliers du Christ fut créée et organisée au proche orient dès 1102 par Geoffroy de Saint-Omer à la demande du roi de Jérusalem Baudouin 1 er, cette milice avait pour but de sécuriser et défendre les Etats latins d'Orient, ainsi que les chemins de pélerinage de Byzance à Jérusalem.

La Milice des Pauvres Chevaliers du Christ est l'ancêtre de l'Ordre du Temple

A la mort de Godefroy de Bouillon, empoisonné par l'émir de Césarée en Juillet 1100, c'est son frère Baudouin de Boulogne qui lui succédera le 25 Décembre 1100, il régnera pendant 18 années sous le nom de Baudouin 1 er. Immédiatement le roi et les seigneurs des états latins prirent la décision de sécuriser les territoires conquis. C'est Geoffroy de Saint-Omer qui sera chargé de cette tâche, dont il s'acquittera en 1116. En 1116 la milice était opérationnelle dans tout le moyen-orient. En 1119 cette milice des Pauvres Chevaliers du Christ prendra le nom d'Ordre du Temple. Dès 1102 et pendant 20 années environ, la milice des pauvres chevaliers du christ louera des navires marchands afin d'acheminer en Terre Sainte Pélerins, victuailles, matériels, matériaux, animaux etc... Vers 1125 l'Ordre entreprendra de bâtir des Commanderies Templières cotières afin de servir de comptoirs marchands pour les échanges entre la France et le proche orient. A partir de 1145 les navires affrétés par les Templiers battront pavillon "Templier" voiles blanches et croix pattée rouge, ils seront de grande capacité mais navigueront uniquement le long des côtes. Les matières premières comme l'huile le sel le vin les céréales les métaux circulaient entre la France l'Allemagne l'Italie le Portugal l'Espagne la Belgique les Pays Bas l'Ecosse la Grèce Chypre la Palestine etc.... Leur port d'attache était Acre, ville fortifiée bâtie sur une langue de terre offrant une excellente protection par son double port.

Sans la première croisade il n'y aurait pas eu de Milice des Pauvres Chevaliers du Christ

L’origine de la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ ✳️ remonte à la première croisade en terre Sainte. Après la conquête de Jérusalem le 15 Juillet 1099, certains croisés décident de rester sur place et fondent le royaume de Jérusalem, avec pour objectif de veiller sur le tombeau du Christ, d'autres sécuriseront les chemins de pélerinage de Constantinople à Jérusalem.
En 1110 Baudouin 1er de Jérusalem officialise l'Ordre de l'Hopital dirigé par le frère Gérard et consigne sur une charte toutes les donnations faites à l'Ordre. Puis en 1113 l’Ordre des Hospitaliers est reconnu officiellement par le Pape. Sa mission est d’assurer aux pèlerins chrétiens hébergements et soins.
Dès 1102 Baudouin 1er de Jérusalem demande à Geoffroy de Saint-Omer de constituer une milice armée pour sécuriser les états latins. Cette mission sera achevée en 1116, à cette date la milice des Pauvres Chevaliers du Christ sera opérationnelle dans tous les états latins. Foucher de Chartres nous apprend dans ses chroniques qu'en janvier 1118 Baudouin 1er de Jérusalem officialisa cette milice. Quelques années plus tard, Guillaume de Tyr ( dans "Historia rerum in partibus transmarinis gestarum" qui se référe aux chroniques de Foucher de Chartres ) et l'Anonyme rédacteur ( dans ses "Gesta francorum" ) consignent que 7 autres chevaliers principalement originaires du Nord de la France rejoignent cette milice des Pauvres Chevaliers du Christ. En 1129 lors du concile de Troyes cette milice changera de nom pour s'appeler Ordre du Temple et cet Ordre sera reconnu par le Pape. A cette date, les deux chefs de cet Ordre sont :
Hugues de Payns
et
Geoffroy de Saint-Omer


Ces deux ordres organisent en Occident un important réseau de commanderies, comme celles du Larzac, destinées à alimenter l’effort de guerre en Terre Sainte.
Dès sa création, la milice des Pauvres Chevaliers du Christ bénéficie d’avantages matériels de toutes sortes ainsi que d’appuis considérables : celui de Saint-Bernard qui édicte sa règle, et celui du Pape Honorius II, qui lui permet d’être indépendant de la hiérarchie de l’Eglise. Respectant les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, l’Ordre se développe rapidement en Occident. Les donations faites par les familles nobles, mais également le talent à faire fructifier les terres et les biens légués ou achetés confèrent à l’Ordre une grande prospérité. A la fin du XIII ème siècle, après la perte de la Terre Sainte, les Templiers sont extrêmement riches. A Paris, à Londres et dans les commanderies, ils gèrent les fonds royaux et privés qu’ils ont reçus en dépôt. Alors que les cathares sont pourchassés dans le Sud de la France, les Templiers sont devenus les banquiers du royaume. La tour du Temple de Paris abrite même le trésor royal. Leur puissance, leur rôle en Terre Sainte et la symbolique spirituelle très complexe de l’Ordre sont sans doute à l’origine de la fascination mais aussi des spéculations les plus folles que l’histoire des Templiers ait engendré au cours des siècles.

Extermination des Templiers devenus très gênants

La réussite des Templiers finit par susciter convoitises et jalousies, tant du côté de la couronne de France que du clergé. Ce dernier forge au cours du XIII ème siècle une image négative des Templiers , représentés comme des hommes arrogants et avares.
De son côté, Philippe le Bel, roi de France, veut s’approprier les richesses de l’Ordre et briser son indépendance. En 1305, les rumeurs s’amplifient et l’on accuse les Templiers de faits très graves : hérésie, idolâtrie et même, sodomie. Le vendredi 13 octobre 1307 eu lieu l’arrestation en masse des Templiers qui furent ensuite emprisonnés et jugés.
Cette opération fut La plus extraordinaire « OPERATION DE POLICE » de tous les temps.
Le procès dure près de sept ans et, un à un, sous les tortures prodiguées par Guillaume de Nogaret, les Chevaliers du Temple finissent par avouer les crimes qu'on leur impute. Sous la pression de Philippe le Bel, le pape Clément V émet le 02 mai 1312 la bulle Ad providam, annonçant la suppression de l'Ordre. Le 18 mars 1314, Jacques de Molay, emprisonné depuis octobre 1307 dans la prison du Temple, est conduit devant la cathédrale de Notre-Dame pour entendre le verdict du procès, en compagnie de Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie, de Hugues de Payraud, visiteur général de l'Ordre, et de Geoffroy de Gonneville, Commandeur d'Aquitaine. La sentence des juges est la prison à vie, mais dans un sursaut de dignité, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay haranguent la foule en disant que leurs aveux ont été volés, que les Templiers n'ont commis aucun crime et sont victimes d'une machination. Alerté immédiatement de la tournure des événements le roi décide alors que les deux hommes seront condamnés au bûcher le soir même.

Malédiction des templiers lancée par Jacques de Molay

Le lendemain, 19 mars 1314, sur le bûcher dressé sur l'île aux Juifs, en face du Palais de la Cité, Jacques de Molay s'écrie : "Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste chatîment ! Maudits ! Maudits ! soyez tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !" La malédiction du grand-maître allait s'avérer exact :
Clément V meurt le 20 avril 1314 d'étouffement.
Philippe IV le Bel décède dans la nuit du 26 au 27 novembre 1314 d'un ictus cérébral ses trois fils mourront dans les 12 années à venir, sans laisser de descendance mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs.
C’est l’Ordre des Hospitaliers qui, finalement, hérita des biens des Templiers. Sur le Larzac, ils prirent le relais de leurs « cousins » Templiers pour administrer les commanderies, ceci jusqu’à la Révolution française, en 1789. Après la révolution Française, les Hospitaliers disparaitront par la volonté de Napoléon Bonaparte.


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