✠ Les Templiers : l'Ordre du Temple remplace la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ en 1118

La milice des pauvres chevaliers du Christ créée en 1102 par Geoffroy de Saint-Omer prendra le nom d'Ordre du Temple en 1118, en mémoire du temps ou cette milice avait son siège dans le temple de Salomon, cette milice des pauvres chevaliers du Christ avait pour mission de sécuriser les États latins d'Orient.


Rappel des faits marquants qui vont à long terme générer la première croisade

- De l'an 71 à l'an 335 après J.C, Jérusalem était une ville ouverte peuplée en majorité de Juifs et de Chrétiens qui acceptaient la domination de Rome.
- De l'an 335 à l'an 614 après J.C, Jérusalem était une ville Chrétienne peuplée en très grande majorité de Chrétiens.
- De l'an 614 à l'an 638 après J.C, Jérusalem fut occupée par les Perses de religion 'mazdéiste'. 35 000 Chrétiens furent réduits en esclavage, parmi lesquels le patriarche Zacharie. Toutes les églises de Jérusalem furent détruites, y compris celle du Saint-Sépulcre (L'Anastasis) construit par Constantin 1er, et de nombreuses reliques dont la Sainte Croix, la Sainte Lance et la Sainte Éponge furent emportées à Ctésiphon, la capitale perse. Les survivants du massacre, dont le patriarche Zacharie, furent déportés en Mésopotamie.
- De l'an 638 à l'an 1073 après J.C, les Perses de religion 'mazdéiste' furent incapables de conserver Jérusalem qui fut conquise en 638 par les Musulmans Fatimides, mais les pélerinages Chrétiens y étaient tolérés contre le paiement d'une taxe, à condition de pouvoir arriver jusqu'à Jérusalem tant il est vrai que les pélerins étaient en grand danger dès qu'ils avaient traversé le Bosphore.
- De l'an 1073 à l'an 1099 après J.C, les Musulmans Fatimides furent incapables de conserver Jérusalem qui fut conquise en 1073 par les Musulmans Seldjoukides, les Chrétiens tolérés jusque là hors de la ville de Jérusalem furent réduits en esclavage, les Juifs eux purent rester dans la ville contre le paiement d'un lourd tribu, et les pélerinages Chrétiens interdits. Plus aucun Chrétien ne pouvait traverser le détroit du Bosphore.
- De l'an 1073 à l'an 1095, les Papes Grégoire VII et Victor III incitèrent en vain les rois et seigneurs occidentaux à reconquérir les lieux Saints. Mais c'est le Pape Urbain II plus malin que ses deux prédecesseurs qui réussit à convaincre les seigneurs occidentaux d'une reconquête des lieux saints.
- En l'an 1096 le 15 Aout, Godefroy de Boulogne dit "de Bouillon" prit la tête de la premiere croisade qui démarra de Boulogne sur mer et qui arriva à Jérusalem 3 ans plus tard en juillet 1099.


Evoquons maintenant la naissance de la nation Franque

la religion Catholique vec l'écroulement de l'empire Romain en l'an 476, l'Occident va connaitre une régression d'activité dans tous les domaines suite au morcellement de la société consécutif aux invasions barbares, à l'insécurité et à la rupture totale des communications. La transmission du savoir sera partiellement assoupie pendant plusieurs siècles !

C'est dans ce contexte, que Clovis Ier voit le jour en 466 ( mort à Paris le 27 novembre 511 ), il fut d'abord roi des Francs saliens, puis roi de tous les Francs de 481 à 511. Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs Saliens de Tournai (Belgique), et de la reine Basine de Thuringe. Brillant chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit royaume des Francs saliens dont il hérite à la mort de son père pour unifier une grande partie des royaumes francs, repousser Alamans et Burgondes et annexer les territoires des Wisigoths dans le Sud de la Gaule. Il n'existe que quelques rares documents concernant la vie de Clovis. Le règne de Clovis est surtout connu à travers la description qu'en fit Grégoire de Tours, évêque gallo-romain. Clovis Clovis au début de son règne n'est rien d'autre qu'un petit chef de tribu barbare que rien ne prédestinait à devenir le grand chef qu'il devint.
La chute de l'empire Romain et son mariage avec sa seconde épouse Clotilde en l'an 500, sont les deux événements majeurs qui façonneront Clovis.

Clovis lovis est considéré dans l'historiographie comme un des personnages historiques les plus importants de l'histoire de France la tradition républicaine reconnaît en lui le premier roi de ce qui devint la France, et la tradition royale voit en lui le premier roi chrétien du royaume des Francs. C'est en 496, qu'a lieu la bataille de Tolbiac (Zülpich près de Cologne) contre les Alamans, ou Clovis porte secours aux Francs Rhénans. D'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir si « Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui accordait la victoire. Au cœur de la bataille, alors que Clovis est encerclé et sur le point d'être pris, le chef alaman est tué d'un coup de hache, ce qui met son armée en déroute. La victoire est à Clovis et au dieu des chrétiens.
Une hypothèse veut que la bataille ait eu lieu en 506 à cause d'une lettre de Théodoric envoyée à Clovis fin 506 ou début 507 où il est mentionné la victoire de Clovis sur les Alamans (alors sous la protection de Théodoric), la mort de leur roi, et leur fuite en Rhétie. Il est aussi possible qu'il y ait eu deux batailles contre les Alamans, l'une en 496 et l'autre en 506, où, à chaque fois, leur roi périt au combat. Toujours est-il que suite à ce ou ces faits de guerre le royaume de Clovis s'étendra jusqu'à la Haute-Rhénanie.
Sous la pression de son épouse le jour de Noël d'une année comprise entre 500 et 511, peut-être en 500 ou en 508 selon les auteurs, Clovis passe à la phase des demandeurs (competentes) et reçoit alors le baptême avec 3 000 guerriers [(les antrustions) — les baptêmes collectifs étant alors une pratique courante] des mains de Remi, l'évêque de Reims, le 25 décembre.
Ce chiffre est cependant sujet à caution. Grégoire de Tours indique aussi que les deux sœurs de Clovis, Alboflède et Lanthechilde, sont également baptisées. La grande intelligence de Clovis fut de comprendre que son pouvoir ne pouvait pas perdurer sans le consentement des peuples Gallo-Romains, et pour ce faire il se fit baptiser.

Clovis e baptême est demeuré un évènement significatif dans l'histoire de France : à partir d'Henri Ier tous les rois de France, sauf Louis VI, Henri IV et Louis XVIII, seront par la suite sacrés dans la cathédrale de Reims jusqu'au roi Charles X, en 1825.

Clovis

Contexte géopolitique : Origines lointaines de la création de l'Ordre du Temple

Clovis our comprendre le mécanisme qui aboutira à la création de l'ordre du temple, il convient de faire un bref rappel à une date qui fut incontestablement un tournant de l'histoire de France. Moins d'un siècle après la mort de Mahomet (570-632) ,
les guerriers musulmans ont envahi l'Hispanie wisigothique en 711, ils y resteront des siècles, jusqu'en 1492 ( c'est la Reconquista qui chassera définitivement les Musulmans d'Espagne ). Donc, en 717, ils franchissent les Pyrénées et investissent le Languedoc, à ce moment, la chrétienté n'a jamais été aussi menacée. Le duc d'Aquitaine, Eudes, parvient à freiner la poussée islamique près de Toulouse en 721. Le duc Eudes pour la circonstance s'est allié avec le gouverneur berbère de Septimanie "Munuza Uthman Abu Naissa", de religion musulmane mais en révolte contre ses coreligionnaires. Le gouverneur d'Espagne, Abd al-Rahman, organise alors une expédition punitive contre les Aquitains. Pris de panique, Eudes lance un appel désespéré à son voisin Charles Martel qui contrôle tout le Nord de la Loire. Celui-ci accepte de venir en aide à Eudes et fait avancer son armée venue de toutes les provinces du royaume FRANC. En 732 la bataille s'engage près de Poitiers contre les troupes d'Abd al Rahman, les forces en présence sont colossales. Charles Martel a équipé chacun de ses soldats d'une épée, d'un haubert ainsi que d'une longue lance. Après sept jours durant lesquels les troupes se livrent seulement quelques escarmouches, les guerriers musulmans lassés par cette attente, se décident à attaquer, mais ils se heurtent aux défenses franques. Abd al-Rahman est tué au cours de cette offensive, et les guerriers musulmans rescapés s'enfuient au cours de la nuit. Ce sont 375 000 guerriers musulmans qui auraient péri à en croire les chroniqueurs de l'époque, ce chiffre invérifiable est contesté par certains historiens de nos jours. Cette grande victoire Franque marqua profondément tous les esprits de cette époque, et, permit à la France de ne pas subir le même sort que celui de l'Espagne. Fort de ce succès, Charles Martel investit l'Aquitaine et chasse les chefs musulmans qui y sont installés. Le chef FRANC apparaît alors comme le sauveur de la chrétienté, et le maître incontesté du royaume FRANC. Les razzias musulmanes seront néanmoins légion dans le sud de la France jusqu'en l'an 1000, après cette date, il n'y aura plus beaucoup d'incursions musulmanes en FRANCE.


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quelques sources :
Jules Michelet - histoire de France des origines à la mort de Louis XI, 1833.
Ernest Lavisse - manuel pour le cours moyen, 1ère et 2 èmeannée en 1913.
Victor Duruy - abrégé de l’histoire du Moyen Age pour le cours de seconde en 1857 .
Charles Seignobos - manuel pour la classe de 5èmeen 1904.
Arthur Huby - manuel pour la classe de 4èmeen 1925.
Jules Isaac - Comité de vigilance des intellectuels antifascistes en 1925.
Philippe Nemo - manuel d’histoire pour les CE2-CM1-CM2 en 2012.
Léon Brossolette et Marianne Ozouf ( père et sœur du héros de la Résistance ) - petit manuel pour le cours élémentaire, 1ère année, livre d’Histoire de France 1935.


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Rappel historique au sujet des nombreux pélerinages Chrétiens

S'il est admis par tous les historiens que la première croisade débuta en 1096, ces mêmes historiens s'accordent pour reconnaitre une multitude de pélerinages protégés par des gens en armes de l'an 700 à l'an 1072 .
première croisade a Terre Sainte est depuis le VII èmesiècle aux mains des Musulmans, disciples du prophète Mahomet. Charlemagne obtiendra le droit pour les chrétiens d'aller en pèlerinage à Jérusalem. Puis, ensuite, les Musulmans toléront les pèlerinages, contre l'acquittement d'un tribut. Charlemagne obtiendra le droit pour les chrétiens d'aller en pèlerinage à Jérusalem En 996, la situation s'aggrave lorsque les Fatimides (dynastie musulmane qui règne en Afrique du Nord, en Egypte puis au Proche-Orient) prennent la ville sainte.
En 1078, avec l'arrivée des Turcs, le Saint Sépulcre est détruit par ces derniers. Cette situation nouvelle bouleverse un équilibre précaire : la destruction du symbole chrétien et les horreurs répétées sont à l'origine de la guerre pour délivrer Jérusalem.
Face à la gravité de la situation en Terre Sainte, région devenue inaccessible aux pèlerins, le Pape Urbain II réunit un concile à Clermont en 1095 et invite les chevaliers à libérer le tombeau du Christ en leur promettant une place au Paradis. C'est aux cris de " Dieu le veut ! " que la foule répond avec enthousiasme à l'appel du Pape.

Godefroy de Bouillon odefroy de Bouillon (Seigneur respecté de Flandre) organisera cette gigantesque entreprise, et c'est de Boulogne sur mer que la première croisade partira. Cet empressement de Godefroy de Bouillon à répondre aux appels de la Papauté est du à une chose que vous ignorez sans doute, pour savoir ce qui motiva Godefroy à organiser la première croisade cliquez ICI
la france à l'époque de Godefroy de Bouillon

Pélerinages des Chrétiens à Nazareth Bethléem et Jérusalem

Nazareth

Les pélerins visitaient la maison de Marie à Nazareth car d’après la tradition catholique, c’est là que l’ange Gabriel serait apparu à la Vierge. La maison de Marie est une des grottes sur laquelle sera construite plus tard la basilique et que la tradition chrétienne vénère depuis le début comme le lieu où vécut Marie (Luc 2, 39). Jésus y enseigna plusieurs fois durant son ministère : "Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude il entra dans la synagogue le jour du Shabbat et il se leva pour faire la lecture..." (Luc 4, 16-22) .

Jérusalem

C'était pour les Chrétiens le centre du monde spirituel terrestre. Les pèlerins se recueillaient devant le calvaire, le Saint-Sépulcre, et surtout la 'vraie croix'.
A cette époque dejà le mont du Temple, lieu maintes fois évoqué dans la Bible est sacré pour les trois religions monothéistes. Aujourd’hui lieu de culte musulman, cette esplanade abrite le Dôme du rocher ( avec sa coupole dorée ) et la mosquée El Aqsa. C’est là que Mahomet aurait eu son ascension nocturne jusqu’au ciel. Pour les juifs il s’agit de l’emplacement du Temple de Salomon puis d’Hérode abritant le Saint des Saints. Ce temple est de nombreuses fois évoqué dans la Bible : pour la construction et la dédicace du Temple (1er livre des Rois), les tribulations de Jérémie (livre de Jérémie chapitre 19), l’idolâtrie au Temple (livre d’Ezéchiel)... C’est le lieu sacré par excellence pour les juifs. Pour les chrétiens, les évangiles y relatent de nombreux épisodes de la vie du Christ : présentation de Jésus (Lc 2, 22), Jésus enseignant au Temple (Jn 7,8), les vendeurs du Temple (Mt 21,12-17), la femme adultère (Jn 8, 2-21) les apôtres au Temple (Ac 3,1-4).
A l’est de Jérusalem se trouve le mont des Oliviers qui fait face à l’esplanade du Temple. Selon la tradition juive, C’est ce chemin qu’emprunta Jésus pour les rameaux, réalisant ainsi la prophétie. Le mont des Oliviers est aussi un lieu essentiel de la vie du Christ et de nombreux événements relatés dans les évangiles. A proximité se trouve la grotte du Pater où l’on évoque le souvenir des derniers enseignements de Jésus à ses disciples (Lc 21, 5-35) et notamment du "Notre Père". Mitoyen à la grotte la zone du Dominus Flevit (littéralement « le Seigneur a pleuré »), sanctuaire franciscain dédié au souvenir des larmes versées par le Christ sur la Ville Sainte. Plus haut, le jardin des Oliviers, lieu de l’agonie du Christ et de son arrestation (Jn 18, 1-11). Un sanctuaire a été bâti sur le « rocher de l’Agonie » où Jésus a prié le soir du Jeudi Saint. Le Messie arrivera au mont des Oliviers pour rentrer dans Jérusalem.

Bethléem

La basilique de la Nativité, construite au IVèmesiècle par l’empereur Constantin puis agrandie au VI èmesiècle par Justinien, « Elle mit au monde un fils, son premier né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la maison où logeaient les voyageurs » (Luc 2, 7). On y accède par une porte de dimension réduite, dite « porte de l’humilité », qui avait pour but d’empêcher les cavaliers de rentrer dans la basilique avec leur monture. Un étroit escalier mène à la grotte de la Nativité où une étoile en argent indique le lieu de la naissance du Christ.


Première Croisade pour retrouver l'accès à Jérusalem et délivrer le Saint Sépulcre

première croisade a conquête du proche orient par les Arabes Fatimides en 637-638 n'affecta guère les pèlerinages vers les lieux saints ( Jérusalem, alors habitée en majorité par les Juifs et les Chrétiens ) car les Fatimides imposaient simplement une redevance aux pèlerins. Les dangers à braver en chemin faisaient partie de la spiritualité du pèlerinage. Parmi les fidèles se répandait même l'idée que le pèlerinage lavait les péchés. En 633 ou 634, le moine Sophronios, originaire de Damas, élu patriarche orthodoxe de Jérusalem, s'inquiète des incursions Arabes dans la région, à population essentiellement Chrétienne.

Qui habitait à Jérusalem de 638 à 1099 ?
Jérusalem est conquise par les Arabes en 638 après un siège de quelques mois. Les Musulmans y érigent le Dôme du Rocher sous Abd Al-Malik (687-691). Al-Walid construit la Mosquée Al-Aqsa (vers 705-715). Harun al-Rashid garantit à Charlemagne la protection des lieux saints, ce qui permet le développement des pèlerinages. En 1009, le calife Al-Hakim détruit l'Anastasis, l'église du Saint-Sépulcre construite sous Constantin. Plusieurs chefs musulmans s'affrontent tour à tour pour conquérir Jérusalem.
Les Turcs Seldjoukides contrôlent la ville à partir de 1078.
Les Seldjoukides refusant pendant les deux décennies suivantes, contrairement à leurs prédécesseurs, le passage des pèlerins Chrétiens, la première croisade est lancée en 1096. Le siège d'Antioche commence en novembre 1097, avec du matériel apporté par une flotte génoise. Mais l’hiver rend le ravitaillement difficile et la famine s'installe dans le camp des chrétiens. Un chroniqueur évoque la présence de pratiques anthropophages au cours du siège d'Antioche. Ainsi, après la conquête de la Judée Samarie, Raoul de Caen, chroniqueur de la première croisade écrivait : « À Ma'arat, les nôtres firent cuire les païens adultes dans des marmites et embrochèrent les enfants pour les manger rôtis ». Malgré les victoires remportées sur les armées de Damas (décembre), puis d’Alep (février 1098), le moral des assiégeants est très bas. Les défections sont nombreuses (Pierre l'Ermite, Étienne II de Blois, et le chef du contingent byzantin soupçonné d’intriguer avec les Turcs). Bohémond parvient à se faire promettre la ville au détriment de l’empereur byzantin s’il y entrait le premier. Durant l’été, tandis qu’une épidémie sévit à Antioche et emporte le légat Adhémar de Monteil, les croisés se répandent dans les régions voisines, s’emparent au sud de Lattaquié et de Ma`arrat, ou consolident leurs positions en Cilicie. Les tergiversations du conseil des barons au sujet d’Antioche et du commandement irritent le reste de l’armée, qui détruit les fortifications de Maarrat, conquise par Saint-Gilles pour le forcer au départ. Après la prise d'Antioche, lassé de la querelle interminable qui oppose Bohémond de Tarente et Raymond de Saint-Gilles, Godefroy se retire temporairement chez son frère Baudouin à Édesse, d'où il rejoint les croisés lorsqu'ils reprennent enfin la route pour Jérusalem. L’armée croisée prend la route de Jérusalem (13 janvier 1099), remontant la vallée de l’Oronte, sans être inquiétée par les émirs arabes de la région. Rejoignant la côte, elle s’empare de Tortose et de Maraclée. Sous la pression de ses soldats, Raymond de Toulouse doit abandonner le siège d’Arqa dont il comptait faire le centre de ses futures possessions. Suivant la côte jusqu’à Jaffa, les croisés entrent à Bethléem le 6 juin et mettent le siège devant Jérusalem le lendemain. La ville, fortifiée et entourée de ravins, sauf au nord, attend des secours d’Égypte. Les assiégeants manquent d’eau, de bois et d’armes et ne sont pas assez nombreux pour l’investir. Une expédition en Samarie et l’arrivée d’une flotte génoise à Jaffa fournissent le matériel nécessaire à la construction de machines de siège. Une série de jeûnes purificateurs et une procession autour de la ville rendent son sens de pèlerinage à la croisade. Après un assaut difficile de deux jours, la ville est prise le 15 juillet. Les Juifs qui avaient participé à la défense de la ville se réfugient dans la synagogue qui est incendiée. La ville devient la capitale du Royaume latin de Jérusalem. Les Musulmans et les Juifs sont chassés de Jérusalem pour des décennies.
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Qui est Jésus-Christ ?
Les milieux Templaristes Gnostiques propagérent dès l'année 1804, la théorie qui veut que Jésus était un Juif galiléen dont la famille était originaire de Nazareth, son lieu et la date de sa naissance n'étaient pas connus avec certitude. Factuellement, et contrairement aux thèses propagées par les milieux Templaristes Gnostiques, le lieu et la date de la naissance de Jésus sont connus avec certitude car l'empereur Romain avait exigé à cette époque le recensement dans tous les royaumes de l'empire au proche orient. Concernant le berceau famillial des parents de Jésus-Christ, les historiens de nos jours sont unanimes pour le situer à Nazareth, ville où il passera toute sa prime jeunesse. Le village de Capharnaüm l'abritera quand il sera adolescent et d'après les évangiles c'est ce village qui sera le centre de sa mission, avec la bourgade de Chorazeïn non loin de là, à laquelle Jésus semble particulièrement attachée. Pour ce qui est du lieu de naissance de Jésus-Christ les récits de Luc et Matthieu situent sans aucun doute possible la naissance de Jésus à Bethléem en Judée le 25 Décembre (de notre calendrier actuel). Bethléem étant la ville du roi David de la lignée duquel le Messie attendu par les juifs doit descendre, selon la prophétie de Michée.

première croisade vec la fin de la piraterie dans la seconde moitié du X èmesiècle, le flux des pèlerins s'amplifia. En 1009, le calife fatimide du Caire, al-Hakim, fit détruire le Saint-Sépulcre. Son successeur permit à l'Empire byzantin de le rebâtir, et les pèlerinages furent à nouveau autorisés. À l'approche du millième anniversaire de la mort du Christ (1033), le flot des pèlerins augmenta encore. De nombreux monastères furent construits dans la ville. Les plus riches pèlerins étaient parfois dépouillés par les bédouins, et certains groupes de pèlerins s'organisèrent en véritables troupes armées. En 1045, l'abbé Richard emmenait avec lui sept cents compagnons qui ne purent arriver que jusqu'à Chypre. Les Turcs Seldjoukides prirent Jérusalem aux Arabes Abassides en 1073 et, contrairement à eux, interdirent totalement aux pèlerins chrétiens l'accès à la ville sainte avec, à la clé des massacres de pèlerins. L'historien Jacques Heers mentionne un pèlerinage d'une troupe importante, conduite en 1064 par Siegfried, archevêque de Mayence, attaquée et presque entièrement décimée à Ramallah par des Bédouins le 25 mars 1065. Cependant, Robert Mantran, un autre historien (qui fit toute sa carrière en Turquie et en Tunisie), mentionne (sans apporter la moindre preuve) que six pèlerinages entre 1085 et 1092, se sont déroulés sans difficultés particulières. Robert Mantran, spécialiste "Turcologue" est le seul historien à soutenir la thèse que les Turcs n'ont jamais interdit les pélerinages Chrétiens à partir de 1071, contrairement à tous les autres historiens européens.

Sécuriser en urgence les chemins de Pélerinages à Jérusalem

première croisade ans les Croisades il n'y aurait pas eu de Templiers. L'histoire des Templiers coincide donc avec la première croisade en terre Sainte, pour y restaurer l'accès aux lieux de pèlerinages Chrétiens, autorisés par les Arabes Abbassides, mais qu'interdirent les Turcs seldjoukides en 1071 quand ils prirent Jérusalem aux Arabes. Elle débuta en 1096, répondant aussi à une supplique de l'empereur de Byzance épouvanté par l'avancée des Musulmans.
C'est le 15 août 1096 selon les instructions du pape, que les Croisés se mirent en route pour la Terre Sainte, avec le légat pontifical Adhémar de Monteil. Ce voyage à Jérusalem ne se différencie à vrai dire des précédents pèlerinages en armes vers la Terre Sainte que par le grand nombre des participants : plus de 300 000 au départ de Constantinople (20 000 à l'arrivée, au terme d'un éprouvant périple de trois ans). Après d'extrêmes difficultés, les quatre armées de Croisés, ou ce qu'il en reste, atteignent la Syrie et les marches de la Judée Samarie. Leur progression est facilitée par les rivalités dans le camp ennemi. Une partie des Musulmans fait allégeance au calife de Bagdad. Ceux-là occupent la Judée Samarie et Jérusalem avec des troupes turques. Mais pendant que ces troupes combattent les Croisés à Antioche, en Syrie, les Musulmans fatimides d'Égypte profitent de la situation pour attaquer la Judée Samarie. C'est ainsi que le 26 août 1098, les Égyptiens enlèvent aux Turcs la ville de Jérusalem... avec les encouragements des Francs.
première croisade aimon de Saint-Gilles à la tête de son armée arrive le premier sans encombre à Bethléem où il est accueilli par les Chrétiens en liesse. Enfin, le 7 juin 1099, les Croisés aperçoivent les dômes de la Ville Sainte. Il faut se préparer à un siège difficile dans la chaleur de l'été. Heureusement, une escadre génoise amène à Jaffa du matériel de siège et du ravitaillement. L'attaque commence le 14 juillet mais la garnison égyptienne riposte en incendiant les tours roulantes des croisés avec du feu grégeois, un combustible très puissant et méconnu des Croisés. Le matin du vendredi 15 juillet, Godefroi et son jeune frère Eustache de Boulogne arrivent à s'approcher des murailles à bord d'une tour recouverte de peaux de bêtes fraîchement écorchées et ainsi protégées du feu. Bientôt des échelles surgies de partout s'adossent aux murailles.
Les défenseurs de la citadelle ont la vie sauve grâce à Raimon de Saint-Gilles qui leur accorde un sauf-conduit jusqu'à la côte. Mais il n'en va pas de même des habitants qui se sont réfugiés dans les mosquées de l'esplanade du Temple. Ceux-là sont massacrés malgré les ordres de Tancrède, le neveu de Bohémond de Tarente. La tuerie a pour effet de pousser à la résistance les villes de la côte qui étaient sur le point de se rendre. Elle n'a cependant rien d'exceptionnel pour l'époque. Les Turcs ont par exemple massacré un plus grand nombre de gens lorsqu'ils s'en sont pris à la croisade des "gueux" en 1096 ( plus de 20 000 morts, dans la seule journée du 27 Octobre 1096 à Civitot ). Les Égyptiens eux-mêmes n'ont pas fait de quartier quand ils ont repris Jérusalem aux Turcs le 26 août 1098. Mais le fait qu'il s'agisse d'un massacre de Musulmans et de Juifs par des Chrétiens et qu'il se produise dans la Ville Sainte va donner lieu à des exagérations chez les chroniqueurs Arabes comme chez les Francs.
Contrairement aux prévisions, la Ville Sainte revient à Godefroy de Bouillon et non à Raimon IV. Par humilité, le seigneur lorrain refuse le titre de roi et choisit celui d'«avoué du Saint-Sépulcre» (l'avoué est dans le droit médiéval un laïc qui dirige les propriétés d'un évêque et se bat en son nom quand cela est nécessaire). En homme pieux, il ne veut pas d'une couronne d'or là où le Christ en avait une d'épines. Le 12 août 1099, Godefroy de Bouillon complète son succès en écrasant une armée égyptienne très supérieure en nombre à Ashkelon (ou Ascalon). De cette ville, les Croisés ramèneront en Occident... l'échalote (du latin ascolonia cepa, qui signifie oignon d'Ascalon). Mais le nouvel avoué du Saint-Sépulcre n'arrive pas à s'emparer de la ville d'Ashkelon en raison de l'opposition sournoise de Raimon de Saint-Gilles, qui lui garde rancune de lui avoir volé le titre de roi. Bientôt, les grands seigneurs repartent, qui vers l'Europe, qui vers sa principauté de Syrie ou du Liban. Godefroy de Bouillon se retrouve à peu près seul avec ses troupes dans une Judée Samarie encore insoumise et entourée d'ennemis.
Urbain II  décéde quelques jours après la prise de Jérusalem rbain II décéde quelques jours après la prise de Jérusalem sans avoir eu la satisfaction d'apprendre le succès de son appel. Après la conquéte de Jérusalem en 1099, certains chevaliers décident de rester sur place et fondent le royaume de Jérusalem, avec pour objectif de veiller sur le tombeau du Christ.
De l'Asie Mineure jusqu'en Egypte les Croisés avaient conquis des territoires aux dépens des Turcs de Syrie et des Fatimides d'Egypte. Tous ces territoires furent annexés par les Francs et ils devinrent les Etats Latins (au nombre de 4) le Comté d'Edesse, le Comté de Tripoli, la Principauté d'Antioche et le Royaume de Jérusalem. Ces Etats devaient maintenant être défendus et c'est dans ce contexte que vit le jour l'Ordre Religieux et Militaire du Temple en 1118. Ainsi pendant près de 10 années une poignée de Croisés défendit le Saint Sépulcre sous la bannière des Chanoines du Saint Sépulcre, puis ces Chevaliers fondérent leur propre milice des "Pauvres Chevaliers du Christ" ne possédant rien en biens propres. L'historien Guillaume de Tyr (1130-1186) s'inspira des récits de 4 narrateurs ( Foucher de Chartres, Raymond d’Aguilers, Pierre Tudebode et l’anonyme rédacteur des Gesta Francorum ) qui prirent part à la première croisade, pour écrire son oeuvre "Gesta orientalium principum" traitant de l'histoire de la Terre Sainte de l'époque de Mahomet jusqu'à 1184. Guillaume de Tyr prit soin de recouper les informations fournies par ces 4 narrateurs avant avant de s'en servir pour écrire "Gesta orientalium principum" qui traite avec beaucoup de précision la première croisade.
Guillaume de Tyr uillaume de Tyr dans ses ouvrages ne cite jamais Hugues de Payns mais "Hugues des Paiens", ceci mérite d'être souligné quand on sait que le frère de Geoffroy de Saint-Omer se prénommait Hugues et qu'il était surnommé "le Paien".


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Sources :
Récits de quatre participants à la croisade : Foucher de Chartres, Raymond d’Aguilers, Pierre Tudebode et l’anonyme rédacteur des Gesta Francorum .
Récits de trois autres clerc qui n’ont pas participé à l’expédition mais qui ont reçu des informations de première main : Baudri de Bourgueil ( ou de Dol ), Robert le Moine, et Guibert de Nogent.
Récits d'Albert d’Aix, Chancelier et gardien de l'église d'Aix-la-Chapelle, rédigea entre 1125 et 1150 une importante chronique sur la première croisade et les États latins d'Orient jusqu’en 1121, intitulée Liber Christianæ expeditionis pro ereptione, emundatione, restitutione sanctæ Hierosolymitanæ ecclesiæ, en douze livres ( les six premiers sur l'expédition elle-même ). Il n'a pas participé à la croisade et a tiré parti de comptes-rendus oraux ou écrits de pèlerins et de croisés revenant de l'expédition.
Au XIII èmesiècle Jacques de Vitry historien et Archevéque d'Acre relatera lui aussi les évenements qui se déroulérent au Proche Orient sans contredire Guillaume de Tyr ( éditions Robert Burchard Constantijn Huygens, E.J. Brill 1960, rapports de croisades ).
Plus tard Ernoul ( Ecuyer de Balian d'Ibelin ) écrira également des chroniques Templières dans la continuité de celles de Guillame de Tyr ( Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, éditéd par L. de Mas-Latrie pour la Société de l'histoire de France, Paris, 1871 ).
Michel le Syrien ( Chrétien Syrien ) relata également l'histoire des Templiers et des Etats Latins à la fin du XII ème siècle sans démentir non plus Guillame de Tyr ( Chronique de Michel le Syrien, traduction française (tomes 1 à 3) et texte syriaque (tome 4) par J-B Chabot, 4 volumes, Pierre Leroux editeur, Paris 1899-1901-1905-1910 ).



Création et sécurisation des Etats Latins d'orient

première croisade ans le sillage de la première croisade étaient nés les états Latins . Mais ces nouvelles possessions Chrétiennes immenses et très lointaines allaient s'avérer très difficile à défendre. Dès 1102 le roi de Jérusalem Baudouin 1er conscient de ce réel problème décida d'en faire un priorité pour les croisés en demandant à Geoffroy de Saint-Omer de créer immédiatement une milice pour défendre ces nouvelles possessions Chrétiennes en orient. D'abord c'est le royaume de Jérusalem qui sera dotté d'une milice spécifique, et en 1104 d'autres milices seront créées dans les Comtés d'Edesse et de Tripoli ainsi que dans la principauté d'Antioche. L'Arménie Cilicienne quant à elle sera quelque peu oubliée dans ce projet de protection par manque de moyens. Ci dessous la carte des nouveaux états Latins d'Orient en l'année 1135.

Avant la création des Templiers il y eut celle des Hospitaliers.
Etats Latins d'Orient 1135 Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem es Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem furent fondés à Jérusalem par un groupe dirigé par Frère Gérard (appelé par erreur de traduction Gérard Tenque). Leur hôpital saint Jean l'Aumônier, au service des pèlerins malades, fut ouvert en 1080. C'est le premier ordre à être reconnu comme hospitalier par le pape Pascal II en 1113, sa mission est d’assurer aux pèlerins Chrétiens hébergements et soins. Il n'y a pas un Ordre mais des ordres hospitaliers trouvant leurs origines dans des groupes de personnes pieuses qui, poussées par un idéal religieux, s’associairent dans le but de rendre un service particulier dans l’Église, souvent un service aux plus faibles ou personnes en danger ( malades, voyageurs, pèlerins ). Ils virent le jour au monastère bénédictin de Sainte-Marie-Latine, fondé à Jérusalem au milieu du XI ème siècle par des marchands amalfitains. Le supérieur, Frère Gérard, crée vers 1080, à côté du monastère, une nouvelle « hostellerie » ( ou hospice ) et une église dédiées dans un premier temps à saint Jean l'Aumônier, c'est l'origine de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, premier ordre hospitalier . Dans le but de défendre les pèlerins chrétiens en Terre sainte ( un service d'Église devenu pressant ), la plupart des ordres hospitaliers se militarisèrent à l'image des Templiers L'Ordre est alors organisé en trois fonctions, les frères clercs, les frères laïcs et les frères convers qui tous doivent les soins aux malades. Leur participation aux batailles d'Ascalon (1154) et de Saint-Jean-d'Acre (1151) contre les Sarrasins est décisive. À l'image des Templiers, il se militarise pour devenir un ordre militaire qui comprend trois catégories : frères chapelains, frères chevaliers et frères servants. Cette organisation en trois classes sans subdivision restera toujours celle des hospitaliers, nom finalement donné aux membres de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Au fil de leur histoire mouvementée, les chevaliers hospitaliers deviennent successivement chevaliers de Chypre puis chevaliers de Rhodes et enfin chevaliers de Malte. Même si l’aspect militaire prit le dessus lors de leur occupation de l'île de Malte, l’Ordre garda toujours une dimension hospitalière. Leur hôpital de La Valette, à Malte, était au XVIII ème siècle un des meilleurs d’Europe. L'Ordre connut une longue éclipse après son expulsion de Malte par le général Bonaparte sur la route de sa campagne d’Égypte. L'éclatement de l'Ordre est à l'origine de plusieurs ordres actuels à caractère humanitaire comme l'ordre souverain de Malte ou l'ordre protestant de Saint-Jean ou à caractère honorifique comme le très vénérable ordre de Saint-Jean.
Les hospitaliers de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem
Les lazaristes ( chanoines hospitaliers de Saint-Lazare ) sont fondés vers 1140, en Terre sainte par des lépreux au service des lépreux. L’ordre se militarise sous le nom de Ordre de Saint-Lazare et doit quitter la Terre sainte après la chute de Saint-Jean-d’Acre. Il se transforme en France en Ordre de Saint-Lazare. Au XV èmesiècle l’ordre périclite rapidement et est incorporé aux différents autres ordres hospitaliers suivant les pays d'implantation.
Les hospitaliers de Sainte-Marie-des-Teutoniques de l'ordre teutonique
Les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem es hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem (Ordre teutonique) serait nés d'un hôpital en terre Sainte pour les chevaliers germaniques. À un siècle de distance les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem ( ordre Teutonique) suivent la même évolution que les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. En 1190, les villes de Lübeck et de Brême construisent à Saint-Jean-d'Acre un hôpital pour leurs pèlerins. Dès 1191, les religieux sont reconnus comme hospitaliers par Clément III (suivant la règle de Saint-Jean de Jérusalem). Déjà en 1198, ils se battent contre les Turcs aux côtés des hospitaliers de Saint-Jean et des Templiers. Après la chute de Saint-Jean-d'Acre, ils s'établissement à Mariembourg (1309). En 1525 le grand maître, Albert de Brandebourg passe à la Réforme et y entraîne l’Ordre. Les dernières commanderies ou maisons sont supprimées par Napoléon.
Les chanoines hospitaliers de Saint-Antoine
Les antonins ( chanoines hospitaliers de Saint-Antoine ) sont fondés en France aux environs de 1095, mais sont devenus « ordre de chanoines réguliers » seulement en 1298. Dissous en 1777, ils sont réunis à l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
L'ordre hospitalier du Saint-Esprit
Les chevaliers et chanoines de l'Hospitaliers du Saint-Esprit ont été fondés en 1180 à Montpellier par Guy de Montpellier. Ils adoptent les constitutions des Hospitaliers de Saint-Jean et furent formellement reconnus en 1198 par le pape Innocent III qui leur confie l’hôpital du Saint-Esprit à Rome. Nombre d’hôpitaux à travers l’Europe s’affilièrent à l’Ordre, car cela leur donnait certains privilèges religieux avec la protection du pape et des évêques. Dès 1291 il existe 99 institutions dans cinq pays. Au XV èmesiècle, c'est plus d’un millier d’hôpitaux, dont 400 en France. Pour certains ce n’était plus devenu qu’un « patronage ». L’Ordre est décimé par la Réforme. Certains hôpitaux survécurent jusqu’au XIX èmesiècle. La branche masculine de l'ordre fut supprimée par Pie IX en 1854 mais la branche féminine existe toujours. Elle a fusionné en 2003 avec les Filles du Saint-Esprit.
Les Croisiers
Aux XII èmeet XIII èmesiècles, quatre ordres religieux ayant quelques activités hospitalières empruntent leur nom aux croisades sans y avoir été associées, ni même avoir été fondés en Terre Sainte.
Ce sont les Croisiers :
Les Croisiers italiens sont fondés en 1169 et supprimés en 1656.
Les Croisiers belges, les chanoines réguliers de la Sainte-Croix (OSC), fondés à Huy en 1211, sont actifs aux Pays-Bas, en Belgique, en France, Angleterre, Allemagne. Déclin et quasi disparition à la révolution française, l'Ordre reprend vie au XIX èmesiècle deux communautés subsistent aux Pays-Bas (ils sont encore plus ou moins 500 aujourd’hui).
Les Croisiers de Bohème ( dits à l’«étoile rouge» ) fondés en 1237 en Bohème, ils sont actifs en Europe centrale.
Les Croisiers polonais ( dits au «cœur rouge» ) fondés à Cracovie en 1250, ils œuvrent en Pologne jusqu’à la fin du XVIII èmesiècle.
L’ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu (OHSJD) est fondé à Grenade en 1537(après les croisades) pour le soin des pauvres et des malades ( avec une attention particulière aux malades mentaux ) par saint Jean de Dieu (1495-1550). Érigé officiellement en congrégation religieuse le 1er janvier 1572, par le pape Pie V. Ses membres, aujourd'hui au nombre de 1 500, sont appelés fréquemment Frères de Saint-Jean-de-Dieu, ou Frères hospitaliers.

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histoire des Templiers evenons à l'histoire des Templiers, dès 1104 le roi de Jérusalem Baudouin 1er demanda à Geoffroy de Saint-Omer de créer une milice pour défendre les nouvelles possessions Chrétiennes en orient. Geoffroy se mit immédiatement au travail, et dix ans plus tard, la milice des pauvres chevaliers du Christ était opérationnelle en terre sainte. Quelques années plus tard en 1118, Hugues des Païens, et Geoffroy de Saint-Omer, officialisèrent la milice des "Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon", créée dès 1104 afin d’assurer la sécurité des pèlerins. Cette milice prendra le nom quelques années plus tard "d'Ordre du Temple".

Hugues de Payns

ugues de Payns,

Aucun document officiel n'a été retrouvé concernant la naissance de Hugues de Payns , et, de nos jours 3 thèses principales s'affrontent concernant sa naissance :
1 - Certains (les plus nombreux) le prétendent originaire de Troyes en Champagne.
2 - D’autres prétendent qu'il serait né en Ardèche.
3 - D'autres enfin émettent l'hypothèse qu'il pourrait être le frère de Geoffroy de Saint-Omer.

1 - Il existe une hypothèse champenoise qui fut retenue en 1804 et admise comme juste par le petit monde du Templarisme !
Du XVII au XIX èmesiècle ce ne sont pas moins de 23 orthographes différentes qui serviront à nommer ce personnage ( Peanz, Painz, Pahans, Pagan, Paganis, Payen, Pedanes etc ) dans les ouvrages traitant du Templarisme. Selon la légende et wikipédia, Hugues de Payns avait 4 enfants agés de 1 à 6 ans en 1114, et il était veuf. Il aurait abandonné ses enfants pour suivre Hugues de Champagne qui partait en pélerinage à Jérusalem en 1115. Pour en saoir plus sur cette légende cliquez ICI

2 - Il existe une hypothèse ardéchoise mentionnée, entre autres, par Michel des Chaliards, avec Hugues de Payens, né en 1070 au château de Mahun, en Vivarais. Cette hypothèse se retrouve dans la Revue du Vivarais, tome LXXXVI no 2 d'avril-juin 1982, qui cite en page 125, une référence à Hugues de Pagan, 'originaire du Vivarais, d'un château proche de Vérines, prieuré dépendant de celui de Macheville', selon le Père Odo de Gissey, Histoire de N.D du Puy, 1644. La liaison est faite avec le château de Mahun, commune de St-Symphorien-de-Mahun. Mention est faite de Aymon Ier, qui serait le grand-père de Hugues de Pagan. Différentes références à des armoiries sont ensuite données. (article de F.Malartre). Ainsi: Anno millesimo centesimo trigesimo, Hugo de Paganis, vivariensi, primo militiae Templi magistro ..., de Polycarpe de La Rivière : Carpentras, Bibl. municip., ms 515, p. 679.

3 - Il existe une autre hypothèse car, ce qui est étonnant c'est que le frère de Geoffroy de Saint-Omer était surnommé Hugues le Païen, et, comme ils sont partis ensemble à Jérusalem il se peut fort bien que Hugues de Payns et Hugues le Païen ne soient qu'une seule et meme personne ! En un mot, il se peut donc qu'il soit issu de la famille des Châtelains de Saint-Omer, et frère de Geoffroy. Pour en saoir plus sur cette hypothèse cliquez ICI

Guillaume de Tyr qui fut le premier chroniqueur digne de foi, rapporte la création de l'ordre du temple à l'année 1118 dans son livre XII, chapitre VII.Il cite les fondateurs de l'Ordre du Temple : Hugues des Païens et Geoffroy de Saint-Omer . « Dans la même année, quelques nobles chevaliers, hommes dévoués à Dieu et animés de sentiments religieux se consacrèrent au service du Christ, et firent profession, entre les mains du patriarche, de vivre à jamais, ainsi que les chanoines réguliers, dans la chasteté, l'obéissance et la pauvreté. Les premiers et les plus distingués d'entre eux furent deux hommes vénérables, Hugues des Païens et Geoffroy de Saint-Omer.
Comme ils n'avaient ni église, ni résidence fixe, le roi leur concéda, pour un certain temps, un logement dans le palais qui est situé auprès du temple du Seigneur, du côté du midi... Lorsqu'ils firent leur première profession, il leur fut enjoint, par le seigneur patriarche et par les autres évêques, de travailler de toutes leurs forces et pour la rémission de leurs péchés, à protéger les routes et les chemins et de s'appliquer à défendre les pèlerins contre les attaques ou les embûches des voleurs et des maraudeurs. » Telle fut l'origine des chevaliers du Temple qui eurent pour premier maître Hugues des Païens, encore rapporté par Guillaume de Tyr lui-même, dans son chapitre vingt-sixième, livre XIII. C'est à ce même Hugues, prieur de la milice sainte, qu'est adressée la seconde lettre de Hugues, prévôt de la Grande-Chartreuse, et a qui Saint Bernard a dédié le livre suivant : il ne faut pas le confondre avec un autre Hugues qui fut comte de Champagne avant de se faire Templier, comme on le voit par la lettre trente et unième de Saint Bernard qui est adressée à ce dernier. Hugues des Païens, premier grand maître de la milice sainte, eut pour successeur en 1136, un soldat aussi distingué que brave, aussi noble par ses moeurs que par sa naissance, nommé Robert de Bourgogne, originaire d'Aquitaine, comme on peut le voir dans Guillaume de Tyr, livre XV, chapitre VI, qui parle encore de lui au commencement du livre XVII. Il paraît que ce fut Evrard qui succéda à Robert Pierre le Vénérable lui écrivit une lettre qui est la vingt-sixième du livre VI. Les historiens ne s'accordent pas sur la date où Saint Bernard écrivit cet opuscule. Il est certain pourtant qu'il le composa dans un temps où l'Ordre des Templiers était déjà puissant, comme le prouvent ces paroles : « Pendant que ces choses se passent à Jérusalem, l'univers entier sort de sa léthargie les îles écoutent, les peuples les plus lointains prêtent l'oreille, l'Orient et l'Occident bouillonnent, la gloire des nations déborde comme un torrent, on dirait un fleuve au cours impétueux qui réjouit la cité de Dieu. Mais ce qu'il y a de plus consolant et de plus avantageux, c'est que la plupart de ceux qu'on voit, de tous les pays, accourir chez les Templiers , étaient autrefois des scélérats, etc. » Or, avant le concile de Troyes, en 1127, les Chevaliers de l'Ordre du Temple n'étaient que deux, le reste de l'Ordre étant constitué de Croisés ( Cavaliers et hommes de pied ). Il n'est donc pas probable qu'il ait été écrit avant l'année 1132 mais il est certain qu'on en doit placer la date avant 1136, époque où Robert succéda à Hugues des Païens en qualité de grand maître.

Geoffroy de Saint-Omer eoffroy de Saint-Omer ,
Geoffroy ( ou Godefroy ) est né dans les tous derniers jours de Décembre 1075 ou au premier jour de Janvier 1076 à Saint-Omer (en effet les textes consignent sa naissance à la fin de l'octave de Noël 1075 du calendrier Julien) c'est le fils de Guillaume 1er chatelain de Saint-Omer. Chevalier Flamand, Gaulois de nation il est né dans le château du seigneur de Saint-Omer, alors situé à 500 ml au nord de la motte castrale .
Avec ses deux frères Hugues et Gérard, il rejoint le cortège de Godefroy de Bouillon parti de Boulogne sur mer et retrouve ses amis, Godefroy de Bouillon (Godefroy de Bouillon né à Boulogne sur mer) et Baudouin (fils du comte Eustache de Boulogne sur mer) futur Roi de Jérusalem. Ce cortège grossira à chaque ville traversée, Saint-Omer ,Courtrai, Aix la Chapelle, Mayence, Ratisbonne, Vienne, Belgrade, Constantinople, Nicée, Dorylée, Komia, Césarée, Maras, Antioche, pour arriver enfin à Jérusalem. Il y aura 4 autres cortèges qui rejoindront celui de Godefroy de Bouillon à Constantinople :
celui de Robert de Courteheuse
celui de Bohémond de Tarente
celui de Hugues de Vermandois
celui de Raymond de Saint Gilles
Geoffroy fonde en 1118 avec Hugues l’Ordre du Temple. Dix ans plus tard, en 1128, il obtient du concile de Troyes, donc de Saint Bernard, un règlement et des statuts pour ses braves compagnons, la sécurité des voyageurs, l’effroi des brigands, et jette en Europe les bases de la prodigieuse puissance de cette milice héroïque. En 1127, geoffroy et plusieurs de ses compagnons fondent dans les faubourgs d’Ypres une commanderie, sur le territoire d’Upstal. On retrouve encore sa trace la même année à Rome, près du Pape Honorius III, chez lequel il était venu chercher du secours pour une nouvelle croisade. En 1129, Hugues de Payns se rend à la cour d’Angleterre où il est reçu de façon « étonnante », une explication à ce chaleureux accueil serait que les deux hommes étaient initiés dans le même Ordre d’Amus , qui octroie à l’Ordre des biens énormes ( il est noté dans les sources anglaises « de grands trésors d’or et d’argent » ). A son retour sur le continent, Hugues emmène à sa suite chevaliers anglais et flamands avant de rassembler les preux français et de rejoindre Marseille. Pendant ce temps, geoffroy a su convaincre sa famille de l’aider et c'est ainsi qu'il obtint pour l'Ordre la donation des redevances des Flandres de la part du comte Guillaume Cliton avec l’assentiment des barons normands et flamands. Cette tâche menée à bien il rejoint Hugues à Marseille.
Geoffroy fut nommé duc de Thèbes ( dans la Grèce actuelle au nord d'Athènes ), et c’est dans cette contrée lointaine qu’il termina sa vie aventureuse.
De Geoffroy, il ne reste presque rien, hormis une loge maçonnique à l’Orient de Bruxelles, ainsi qu’un grade maçonnique "Chevalier Kadosh".

C'est en s'inspirant de l'Ordre de l'Hôpital, chargé de s'occuper de la santé des pèlerins venant d'Occident, que l’idée naquit de créer une milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (pauperes commilitones Christi Templique Solomonici) qui ne s'occuperait que de la protection de la communauté de chanoines du Saint-Sépulcre et des pèlerins sur les chemins de Terre Sainte, alors en proie aux brigands locaux.
Ainsi, les chanoines s'occuperaient des affaires liturgiques, l'ordre de l'Hôpital des fonctions charitables et la milice du Christ de la fonction purement militaire de protection des pèlerins. Cette répartition ternaire des tâches reproduisait l'organisation de la société médiévale, qui était composée de prêtres et moines ( oratores, littéralement ceux qui prient ), de guerriers ( bellatores ) et de paysans ( laboratores ).
Une institution similaire constituée de chevaliers, appelés chevaliers de Saint-Pierre ( milites sancti Petri ), fut créée en Occident pour protéger les biens des abbayes et des églises. Ces chevaliers étaient des laïcs, mais ils profitaient des bienfaits des prières.
Par extension, les hommes chargés d'assurer la protection des biens du Saint-Sépulcre, ainsi que de la communauté des chanoines étaient appelés milites sancti Sepulcri ( chevaliers du Saint-Sépulcre ). Il est fort probable qu' Hugues de Payns intégra cette institution dès 1115. Tous les hommes chargés de la protection du Saint-Sépulcre logeaient à l'hôpital Saint-Jean de Jérusalem situé tout près. L'Ordre du Temple, qui se nommait à cette époque militia Christi, prit naissance avec l'ambiguïté que cette communauté monastique réunit dès le départ les oratores et les bellatores. Cette milice fut reconnue en 1118 mais c'est le 23 janvier 1120, lors du concile de Naplouse que fut reconnue officiellement, sous l'impulsion d'Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer , la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (en latin : pauperes commilitones Christi Templique Solomonici), qui avait pour mission de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d'Occident, depuis la reconquête de Jérusalem et de défendre les États latins d'Orient. En 1129 au concile de Troyes l'Ordre recevra sa règle , et ses dignitaires pour chaque pays y seront nommés.
Dans un premier temps, Geoffroy de Saint-Omer concentra tous ses efforts sur le défilé d'Athlit, un endroit particulièrement dangereux sur la route empruntée par les pèlerins. Par la suite, l'une des plus grandes places fortes templières en Terre Sainte fut construite à cet endroit « le château Pèlerin ».
Les chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance es chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Ils reçurent du patriarche Gormond de Picquigny la mission de garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pèlerins « ut vias et itinera, ad salutem peregrinorum contra latrones », pour la rémission de leurs péchés.
Le roi Baudouin 1er leur octroya une partie de son palais de Jérusalem, à l'emplacement du Temple de Salomon , qui donna par la suite le nom de Templiers ou de chevaliers du Temple. Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice avant que celle-ci ne devienne l'ordre du Temple. L'ordre du Temple bâtira en 2 siècles, et dans tout l'Occident un important réseau de commanderies ( plus de 9000 en France en 1307 ), comme celles du Larzac etc.

Dès sa création l'Ordre bénéficie de soutiens multiples et variés

Dès sa création, l’Ordre du Temple bénéficie d’avantages matériels considérables et de toutes sortes d’appuis comme par exemple celui de :
Bernard de Fontaine ernard de Fontaine, abbé de Clairvaux, né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon et mort le 20 août 1153 à l'abbaye de Clairvaux, est un moine français, réformateur de la vie religieuse. Directeur de conscience et important promoteur de l'ordre cistercien ( ou ordre de Cîteaux ), il recherche par amour du Christ la mortification la plus dure. Bernard de Fontaine fait preuve, toute sa vie, d'une activité inlassable pour instruire ses moines de Clairvaux, pour émouvoir et entraîner les foules, pour allier son ordre avec la papauté et pour élaborer une idéologie militante que son ordre et toute l'église catholique mettront en œuvre. C'est aussi un conservateur, qui réagit contre les mutations et les excès de son époque ( la « renaissance du XII ème siècle » ), marquée par une profonde transformation de l'économie, de la société et du pouvoir politique. Il joue un rôle dans la transposition de la croisade en guerre sainte contre les cathares . Mort en 1153, il est canonisé dès 1174 et devient ainsi saint Bernard de Clairvaux.
saint bernard de clairvaux père de l'ordre du Temple Bernard de Clairvaux qui édicte sa règle, et celui du Pape Honorius II qui lui permet d’être indépendant de la hiérarchie de l’Eglise. Respectant les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, l’Ordre se développe rapidement en Occident. Les donations faites par les familles nobles, mais également le talent à faire fructifier les terres et les biens légués ou achetés confèrent à l’Ordre une grande prospérité.
fin des états latins insi donc, pendant un siècle les Chrétiens défendus par les Templiers occuperont le proche orient tant bien que mal, mais les choses vont se gâter dès l'année 1250 .

Début de la fin pour les Chrétiens des Etats Latins d'Orient

Dès 1250, les Rois et Seigneurs occidentaux se résignèrent à abandonner les Etats Latins, car trop éloignés ils étaient trop coûteux à défendre. A partir de l'année 1250 les recrues n'arrivant qu'au compte-gouttes au proche orient, l'aventure orientale était condamnée. Les Rois et Seigneurs se désengagérent progressivement de ce bourbier, abandonnant les Chrétiens d'Orient en général et les Templiers en particulier, à leur triste sort. Ces derniers résisteront encore tant bien que mal pendant 4 décennies en acceptant des trèves toujours plus humiliantes. Au début de l'année 1291, la population valide de Saint-Jean-d’Acre s'élevait en tout à 35 000 personnes selon les historiens. D'après Rohrhicht les hommes en état de combattre à Saint-Jean-d’Acre étaient au début du siège au nombre de 14 000, dont 800 chevaliers et 13 000 hommes de pied. D'après M. de Mas Latrie il y avait assemblés à ce moment à Saint-Jean-d’Acre environ 2 000 à 3 000 chevaliers et 18 000 hommes de pied, plus 2 000 ou 3 000 écuyers, sergents ou turcopoles. Tous les barons d’Outre-mer et leurs gens, les hommes valides venus de Tripoli et des autres villes chrétiennes reconquises récemment par les musulmans, les maisons militaires, enfin les croisés arrivés depuis la proclamation de la guerre et les soldats tenant garnison à Saint-Jean-d’Acre aux frais des rois de France et d’Angleterre, tous occidentaux, désignés sous le nom habituel des 'gens de la Croisade'.
D'après Rohrhicht, si des forces aussi faibles parvinrent à opposer durant plus de quarante jours une résistance aussi énergique à l’énorme armée ennemie, c'est grâce non seulement au courage des défenseurs qui luttaient en désespérés, mais aussi à la résistance et à la perfection des ouvrages de défense qui formaient autour de Saint-Jean-d’Acre une double et magnifique ligne de circonvallation faisant de cette ville la plus redoutable forteresse d’Orient. En Mai 1291 les Templiers qui se battent désormais à 1 contre 10, sont définitivement défaits lors du siège de Saint-Jean-d’Acre, le grand maitre Guillaume de Beaujeu y laisse sa vie. Face aux 60 000 cavaliers et aux 160 000 fantassins musulmans les Templiers subiront une déroute qui marquera la fin des Croisades et la perte des états latins. Les Templiers qui ne sont pas exterminés se replient à Chypre, puis regagnent leurs royaumes d'origines.

Rappel de la puissance financière des Templiers

le Trésor royal est au Temple de Paris (situé un peu au sud de l'actuelle place de la République) et ce sont des Templiers qui le gèrent, d'ailleurs fort bien. le « trésor » qui était au Temple a été séquestré par Philippe IV le Bel au moment de la suppression de l'ordre. On sait ce qu'il est devenu puisque le roi l'a ensuite remis à l'Hôpital après déduction des frais de garde qui semblent avoir été équitablement mesurés, les représentants du pape y ayant particulièrement veillé. Cela dit, le gros de la fortune de l'ordre n'était pas constitué par son encaisse. Si son chiffre d'affaires était considérable, si ses biens fonciers étaient importants, quoique moindres que ceux des bénédictins de Cluny, son encaisse n'était pas d'une grande ampleur.

Étaient-ils des affairistes ?

fin des templiers ls ne l'étaient pas parce qu'ils pratiquaient de la banque simple : des paiements, des transferts, des prêts, des mouvements qui n'étaient en rien comparables à ceux qu'effectuent dans la même France du début du XIV èmesiècle les grands hommes d'affaires de Sienne et de Florence. Biche et Mouche, les frères Albizzo et Musciatto Guidi dei Franzisi, les deux génies de la finance de Philippe IV le Bel, étaient, eux, de véritables brasseurs d'affaires. Pas les Templiers : ils n'investissaient pas, ils ne se lançaient pas dans un négoce à vaste échelle, ils ne faisaient pas, si l'on peut dire, de capitalisme actif. Or, c'est du grand négoce qu'est née la grande banque, à l'image des compagnies toscanes que l'on voyait conclure des contrats à cette époque sur les foires de Champagne ou sur la place de Paris. Les Templiers ne tenaient pas non plus auprès du roi le rôle de conseillers monétaires, qui était celui des changeurs, des vrais techniciens de la monnaie.
les Templiers se sont enrichis rès rapidement les Templiers se sont enrichis, à l’image de leur bourse qui a prit de l’ampleur avec le temps, leur notoriété prit le même chemin. Très vite ils se sont retrouvés à prêter de l’argent aux rois, et même au pape en personne ! Ajouté à cela, les biens immatériels et matériels récupérés sur les dettes non-payées sur les paysans ayant perdu la vie en pèlerinage. Plus le fait que chaque Templiersouhaitant rejoindre l’ordre se devait de lui faire un don ( la très grande majorité des Templiers étaient issus de la basse et de la moyenne noblesse ), et vous comprenez quelle a pu être la puissance des Templiers sur son temps. A propos des banquiers du moyen âge, n’oublions pas que les Templiers ne furent pas les seuls dans ce domaine d’activité, puisque les banquiers florentins et vénitiens exerçaient déjà avant les Templiers, à la différence que ces derniers n’exerçaient que dans leur ville et rarement au-delà, avec une seule et unique monnaie. Les Templiers, eux, ont repris cette idée pour l’appliquer à plus grande échelle à une grande partie de l’Europe, soit au monde méditerranéen de l’époque médiévale, en inventant au passage le fameux billet de banque ! Ce papier était remis au pèlerin, au départ de Paris ( par exemple ) sur lequel était indiqué que ledit pèlerin a déposé une somme X au Temple de Paris, et que par conséquent ce billet de banque autorise ce même pèlerin a récupérer la somme X une fois arrivé au Temple de Jérusalem. Ne serait-ce que par leur système financier, les Templiers étaient véritablement un pont entre l’orient et l’occident. Les Templiers importèrent d’Orient énormément de techniques aussi bien bancaires, commerciales, qu'architecturales. Le système bancaire mis en place par les Templiers était fait pour transférer des fonds de l’Occident à l’Orient, non l’inverse. C’est à cet effet qu’a servi l’importante flotte navale dont disposaient les Templiers.
défaite de Saint-Jean d’Acre en 1291 a perte de la terre sainte, avec la défaite de Saint-Jean d’Acre en 1291, fut un coup terrible porté à l’Ordre du Temple. Paradoxalement depuis leur éviction des états latins en 1291 les Templiers n'ont jamais été aussi riches , car l'administration des 9000 domaines qui rapportait l'argent nécessaire à l'entretien d'une armée Templière au Proche Orient était désormais toute dévolue au trésor du Temple. A Paris, à Londres les Templiers gèrent les fonds royaux et privés qu’ils ont reçus en dépôt. Pendant ce temps les Cathares sont pourchassés impitoyablement par le roi dans tout le grand Sud de la France.

La tour du Temple de Paris

La tour du Temple de Paris a tour abrite les archives de l'Ordre et une partie de son trésor, une partie seulement car les Templiers ont appris à être prudent en ne plaçant jamais 'tous leurs oeufs dans le même panier'. La tour abrite également les dépots de certains évêques ainsi que le trésor royal. Leur puissance, leur rôle en Terre Sainte et la symbolique spirituelle très complexe de l’Ordre sont sans doute à l’origine de la fascination mais aussi des spéculations les plus folles au cours des siècles. En 1306 le roi Philippe IV le Bel fut agressé par le peuple de Paris lors de l'une de ses rares sorties, et, ce jour là il dut son salut aux Templiers, en effet ces derniers alertés par un homme du roi exfiltrèrent Philippe IV le Bel et le placèrent à l'abri dans la tour du Temple de Paris. Tous les observateurs ce jour là purent constater à quel point le roi fut jaloux de la puissance du Temple. La Tour du Temple reconstituée Loin d'être reconnaissant envers les Templiers qui l'avaient sauvé d'un lynchage assuré par le peuple, cette humiliation décuple sa haine à l'encontre de ces derniers, dans un premier temps il leur demandera un prêt de 300 000 florins d'or pour remédier au déficit chronique du royaume. Hugues de Pairaud accorde ce pret à fonds perdus sans en référer au grand maitre. Jacques de Molay ne s'appercevra de cette trahison d'Hugues de Pairaud que pendant la préparation de la nouvelle croisade en épluchant les comptes de l'Ordre. Il démet de ses fonctions le trésorier Jacques de la Tour et l'expulse du Temple. A l'annonce de cette nouvelle le roi est furieux, et le trésorier Jacque de la Tour s'en remet à l'arbitrage du Pape. Convoqué par le Pape Jacques de Molay a la surprise de voir Jacques de la Tour aux cotés du Pape, et durant cette entrevue le Pape lui signifiera qu'il ne comprend pas son refus de fusionner le Temple avec l'Hopital, il lui fera part également des graves rumeurs qui courrent sur l'Ordre du Temple, et enfin lui ordonnera de réintégrer le trésorier du Temple à son poste. Jacques de Molay est abasourdi, anéanti par cette entrevue, quand il quitte le Pape il pressent que l'Ordre est menacé et il organise de suite la mise en lieux sûrs des archives et du Trésor de l'Ordre. Dès Janvier 1307, Jacques de Molay arrête ses préparatifs pour une nouvelle croisade ( notamment les tractations secrètes avec les Mongols ). Jacques de Molay et les dignitaires du Temple consacreront dès lors leur temps à préparer leur défense, pour contrer les attaques ignobles des hommes du roi Philippe IV le Bel et d'une partie du Clergé. Jacques de Molay ne prendra toutefois pas la mesure de la gravité des faits qui sont reprochés aux Templiers, et croira jusqu'a la fin que le Pape protégerait l'Ordre de la cupidité du roi de France. C'est en Octobre 1307 que Jacques de Molay se rendra à l'évidence : "l'Ordre courait un grave danger !".
fuite des templiers u tout début d'Octobre 1307 Gérard de Villiers maitre du Temple en France, Hugues de Chalon et une centaine de Templiers (Chevaliers et Ecuyers) quittent le Temple à la faveur d'une journée très pluvieuse avec de nombreuses charettes, ce convoi se divise en deux, l'un se dirige vers La Rochelle ou ils embarqueront dans 9 bateaux du Temple pour le Portugal. L'autre se dirige vers Boulogne ou ils embarqueront dans 9 bateaux du Temple pour l'Angleterre, puis l'Ecosse.
( Archives du Vatican - interrogatoires menés par les notaires du Pape en 1308 ) ( Liste des Templiers fuyards - Bibliothèque Nationale de France )


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