Quelques dates à retenir pour comprendre le moyen-âge central qui a vu naitre, les croisades, les états latins, les Templiers ...
Le Haut Moyen Age (500 à 999)
0633
En 633, le moine Sophronios, élu patriarche orthodoxe de Jérusalem, s'inquiète des incursions arabes dans la région, à population essentiellement chrétienne.
0637
Jérusalem est conquise par les Arabes en 637 après un siège de quelques mois.
0687
Les musulmans érigent le Dôme du Rocher sous Abd Al-Malik (687-691) à l'emplacement du Temple du roi Salomon.
0715
Construction de la mosquée Al-Aqsa sur l'emplacement de l'ancien Palais du roi Salomon .
0787
Accord entre Hâroun ar-Rachîd et Charlemagne concernant la protection des lieux saints. L'amitié entre les cours d'Aix-la-Chapelle et de Bagdad fut facile à maintenir.
0996
Jérusalem tombe aux mains de Hal-Hakim sixième calife fatimide qui profane et détruit totalement ou partiellement toutes les églises Chrétiennes de Jérusalem.
Le Moyen Age Central (1000 à 1350)
1073
Jérusalem tombe aux mains des Turcs Seldjoukides qui interdisent les pélerinages Chrétiens, déclenchant ainsi en Europe la mise en place de la Première croisade.
1095
Lors du concile de Plaisance, les envoyés de l'empereur byzantin Alexis Ier Comnène demandent l'aide militaire des chrétiens d'Occident pour reconquerir Jérusalem.
1096
La Croisade des gueux, dans toute la France résonnait cette devise : « Dieu le veut ! Dieu le veut ! », le cri de ralliement qui marqua le début de cette reconquête. Godefroy de Bouillon et Urbain II avaient fixé au mois d'août 1096 la date de départ de la grande expédition, et ce, afin que tous les seigneurs puissent la préparer correctement. Mais en Mars 1096 des dizaines de milliers de Serfs estimant que les seigneurs ne se hâtaient pas suffisamment, s'étaient spontanément regroupés et mis en route avant la date prévue, sans protection armée. 15 000 personnes avaient quitté la France en mars 1096, conduites par Pierre l'Ermite un homme charismatique, et par un noble répondant au nom de Gauthier Sans Avoir. Cette armée de gueux était composée de femmes accompagnant les maris, paysans à la foi ardente désireux de fuir les servitudes féodales, enfants et vieillards convaincus de faire tomber les remparts de Jérusalem par la force de leurs prières. Il n'y avait dans cette cohorte que huit chevaliers ! Ce phénomène n’était pas propre à la France car dans le même temps, deux autres groupes étaient partis d'Allemagne et d’Italie. Avec très peu d'armes et sans ravitaillement, cette foule du nord descendit le Danube avec l'intention de rejoindre Constantinople puis, de là, Jérusalem. Presque tous ignoraient où se trouvait cette ville, et, cette expédition des pauvres se transforma rapidement en fléau dévastateur.
le 12 Avril 1096 à 50 kms au sud de Cologne les Français et les Allemands firent leur jonction, puis partirent ensemble vers Constantinople. Les pèlerins saccagèrent des villages entiers pour obtenir de la nourriture. L’armée de pèlerins Allemands était commandée par des chefs peu recommandables, Volkmar, Gottschalk ou encore Emich, le « massacreur de juifs », ces pèlerins s'acharnèrent à massacrer d'innocents groupes de juifs, qualifiés d’ennemis du Christ. Ces violences provoquèrent la réaction armée des habitants des régions traversées. Ces deux armées de Serfs ( la Française, et celle du Saint-empire Germanique ) firent leur jonction avec celle d’Italie à Constantinople. Devant un tel fléau l’empereur Alexis Ier prit peur, et, pour s’en débarrasser leur fit traverser le Bosphore en Septembre 1096, en leur conseillant toutefois perfidement d'attendre l'arrivée de la véritable armée croisée pour partir vers Jérusalem. Il savait que son conseil ne serait pas suivi, mais qu’à cela ne tienne, il s’était débarrassé de ces gueux ! Cette armée de Serfs qui comptait à présent 25 000 hommes poursuivit sa marche en direction de Nicée, une place forte Turque. Après quelques victoires sur les Musulmans cette armée en guenilles arriva fin Octobre à Civitot ( ancienne place forte Romaine près de Nicée ) et se disposa en ordre de bataille : quelques escouades d'archers Turcs, sortis de la ville, suffirent à décimer ces malheureux rêveurs, ce fut un carnage.
Une escadre de navires Byzantins récupéra les survivants qui furent ramenés au nombre de quatre mille à Constantinople pour y attendre l’armée de Godefroy de Bouillon qui était en route pour le grand pèlerinage.
1096 - 1099
En 1096 au départ de Boulogne sur mer, un cortége de 1000 seigneurs et chevaliers, 60 000 hommes armés et 50 000 serfs prit la route de la Terre Sainte , avec comme signe de ralliement, une croix d’étoffe sur l’épaule ou sur la poitrine. La croix des Belges était de couleur verte celle des Français était rouge tandis que celle des Anglais était blanche. Ce cortége grossira au fil des villes traversées : Saint-Omer, Lille, Aix la chapelle, Mayence, Ratisbonne, Vienne, Belgrade, Sofia, Constantinople. Arrivée à Constantinople cette marée humaine allait tripler avec l'arrivée des troupes d'Hugues de Vermandois , Bohémond de Tarente (dont les croisés portaient une croix jaune), Raymond de Saint-Gilles, Robert Courteheuse. Après quelques semaines de repos, la gigantesque armée s'ébranla de Constantinople vers Jérusalem, en traversant les villes de Nicée , Dorylée, Konia, Césarée, Maras, Antioche, Tripoli, Âcre. Avant de quitter Constantinople fin décembre 1096, Godefroy de Bouillon accepta de devenir le vassal de l’empereur de Byzance, Alexis Comnène. Les principaux chefs croisés le suivirent dans cette démarche mais avec réticence, seul Raymond de Saint-Gilles, refusa cette allégeance .
Dès son entrée dans l'actuelle Turquie, l’armée évaluée à plus de 300 000 hommes par les chroniqueurs de la grande croisade, dut livrer de très durs combats contre les Turcs. Cette résistance Musulmane surprit les Chrétiens, le 1er Juillet 1097 Godefroy de Bouillon battra les Turcs Seldjoukides de Kilic Arslan Ier à Dorylée, ouvrant ainsi la route de l'Anatolie.
Le calvaire des Croisés durera 3 longues années, des années de souffrances dues à la famine, au manque d’eau (car en battant en retraite, les Turcs avaient empoisonné les sources qui n’étaient pas taries), à la chaleur accablante , aux attaques ennemies. De guerre lasse, certains grands seigneurs abandonnèrent leurs compagnons pour rentrer en Europe ou pour s'installer dans les royaumes musulmans traversés. Après un calvaire interminable, les Croisés s’emparèrent de la ville d’Antioche défendue par de hautes murailles et 360 tours. Mais à peine étaient-ils entrés le 3 juin 1099 dans la ville, qu’ils furent assiégés à leur tour par les musulmans. Après avoir de nouveau supporté la famine, ils décidérent de sortir et d'attaquer leurs ennemis, contre toute attente, ils énéantirent les musulmans. Grisés par leur victoire et persuadés que Dieu était du côté des Chrétiens ils prirent la route pour Jérusalem ! Lorsqu’ils arrivèrent devant les remparts de Jérusalem, les Croisés n’étaient plus de 50 000 et la ville était défendue par une forte garnison musulmane. Les croisés furent d’abord repoussés par les assiégés qui, du haut de leurs murailles, versaient sur eux des flots d’huile bouillante. C’est alors que Godefroy de Bouillon fit construire en 5 jours une haute tour roulante. Godefroy de Bouillon et son frère Eustache furent chargés de diriger l’attaque. Ils se postèrent à l’étage supérieur avec leurs chevaliers. Deux Tournaisiens, les frères Englebert et Liétaud, commandèrent l’étage du milieu. En dessous se groupèrent ceux qui devaient pousser la tour contre les murailles. Godefroy donna l’ordre de placer des sacs plein de foin ou de paille sur la tour et d’y mettre le feu afin que le vent chasse la fumée vers les remparts. Les défenseurs furent bientôt obligés de quitter leur poste. Godefroy accéda le premier au rempart. Puis son frère et les 2 Tournaisiens s’y élancèrent également et entrèrent ensemble dans la ville.
Après un combat sanglant, Jérusalem fut prise le 15 juillet 1099, à 3 heures de l’après-midi. Le tombeau du Christ était libéré !
1097
Nicée bénéficie de six kilomètres de remparts avec 240 tours et, au sud-ouest, le lac Ascanios empêche l'accès de ce côté en assurant un approvisionnement en eau. Pour parvenir à Nicée, Godefroy de Bouillon fait élargir la route reliant Nicomédie à Nicée et l’empereur Alexis Ier Comnène s’engage à assurer un ravitaillement régulier. Après une étape à Nicomédie du 1er au 3 mai 1097, le 4 mai les croisés arrivent à Nicée le 6 mai. Les Lorrains menés par Godefroy de Bouillon s'installent au nord, les Normands de Bohémond de Tarente à l'est, et les troupes de Raymond de Saint-Gilles, arrivées le 16 mai, au sud. Entre-temps un premier assaut a lieu le 14 mai. Enfin, les survivants de la croisade populaire regroupés autour de Pierre l'Ermite, arrivent avec un contingent byzantin commandé par Manuel Boutoumitès. Alexis Comnène fait également venir des machines de sièges et la ville est bientôt cernée aux trois quarts. Seule subsiste libre la porte sud de la ville, par laquelle Kılıç Arslan tente de faire parvenir des renforts, mais l’armée de Raymond de Saint-Gilles et d’Adhémar de Monteil, arrivée peu après sur les lieux, les surprend et anéantit cette troupe de renforts. Les assiégés tentent une sortie le 16 mai, mais elle est repoussée. Profitant de ce succès, Raymond tente de miner une tour de l’enceinte en la faisant saper par ses mineurs. Cette tour s’écroule enfin au cours d’une nuit, mais les Turcs réussissent à réparer la brèche et les croisés n’ont d’autre choix que de faire un siège en règle. L’arrivée de l’armée de Robert Courteheuse, duc de Normandie, permet de réaliser un blocus complet du côté terrestre, mais les Nicéens peuvent encore se ravitailler par des barques naviguant sur le lac Ascanios. En pleine campagne à Malatya, Kiliç Arslan reçoit des nouvelles lui annonçant l'arrivée de la croisade des barons mais il ne s'en soucie qu'assez peu. Lorsque la gravité de la situation se confirme, il convient d'une trêve avec son adversaire pour repousser les occidentaux. Du côté turc, si Kilij Arslan a expédié quelques renforts symboliques aux premières alertes, il est trop tard lorsqu'il arrive en vue de la ville. Son avant-garde est battue par un contingent mené par Raymond et Robert de Flandre le 20 mai. Le 21 mai, Kılıç Arslan tente de percer les lignes adverses, mais la bataille qui se termine tard le soir est sanglante et il doit renoncer. Kılıç Arslan se replie sur Konya, désormais nouvelle capitale du sultanat. Il aurait transmis aux assiégés un message sibyllin suggérant de se rendre aux Byzantins plutôt qu'aux Francs qui l'année précédente avaient fait de terribles ravages et qui s'« amusaient » à catapulter les têtes de soldats turcs morts dans les précédents combats.
1098
09 février : Ridwan tente en vain de dégager Antioche, assiégé par les Croisés .
10 mars : Pendant la grande pérégrination et après vingt mois de cheminements difficiles, la jeune épouse de Baudouin qui participait à la croisade dans l'armée de Godefroy de Bouillon décéda. Ayant appris la nouvelle, Baudouin parti en éclaireur avec une des armées croisées, revint sur ses pas pour rejoindre l'armée de Godefroy ( son frère ) et assista aux funérailles de son épouse. Il séjourna quelques jours avec ses frères Godefroy et Eustache, et, une fois le deuil de sa femme terminé vers la fin Octobre 1097, il se dirigea vers l'est en compagnie de 100 chevaliers ( dont Geoffroy et Hugues de Saint-Omer ) et de son chapelain, Foucher de Chartres. Partout il fut reçu comme un libérateur et certains seigneurs arméniens, comme Fer et Nicusus rejoignirent son armée. Aidé de ses alliés, Baudouin s'empara des deux forteresses principales de la région, Tell Bashir et Rawandan qu’il accorda comme fief à Fer et à un autre Arménien nommé Pakrad. Pendant son séjour à Tell Bashir, il accueillit une ambassade du prince d'Édesse, Thoros. Celui-ci contrôlait la ville depuis 1094, mais sa position était devenue précaire : il était âgé, sans enfant et de confession orthodoxe (non arménienne comme la population d'Édesse). Il offrit d'adopter Baudouin et de partager avec lui la direction de la ville. Le Lorrain accepta l'offre de Thoros et quitta Tell Bashir au début de février 1098. En cours de route, il évita une embuscade tendue par l'émir Baldouk de Samsat et atteignit Édesse le 6 février, accompagné de 80 chevaliers. Thoros l'adopta immédiatement, ce qui donna lieu à une cérémonie particulière dans laquelle les deux hommes devaient se frotter la poitrine nue entre eux. Sa première action comme co-régent fut de mener une expédition contre l'émir turc de Samosate, qui se solda par un échec. Quelques jours plus tard, le 7 mars 1098, des conspirateurs Arméniens déposèrent Thoros en faveur de Baudouin. Le prince déchu fut prisonnier dans son palais, il tenta de s'échapper par une fenêtre, mais il fut tué par une foule enragée. Ainsi, à la demande de la population, Baudouin de Boulogne prit officiellement la tête du gouvernement d'Édesse le 10 mars. Le premier État latin d'Orient venait de naitre. La ville, une ancienne possession Byzantine, aurait dû être remise à Byzance selon la convention de l’Empereur avec les Francs, mais comme aucun représentant d'Alexis 1er ne s'y trouvait, Baudouin put affirmer qu'il avait pris le pouvoir à la demande de la population, et non en combattant les Infidèles.
avril : Le général byzantin Jean Doukas entreprend la conquête de la Lydie et de la Phrygie occidentale sur les Turcs.
04 mai : Kerbogha met le siège devant Édesse.
25 mai : Kerbogha abandonne le siège devant Édesse.
02 juin : Découragés, plusieurs croisés dont Étienne II de Blois désertent le siège d'Antioche.
03 juin : les croisés prennent Antioche.
04 juin : l'armée de Kerbogha arrive à Antioche .
07 juin : Kerbogha tente en vain de prendre Antioche d'assaut .
09 juin : l'émir Kerbogha assiège à son tour Antioche.
10 juin : découverte par les croisés de la Sainte Lance à Antioche .
28 juin : assiégés dans Antioche, les croisés battent l'armée de Kerbogha que le sultan seldjoukide d'Iran avait envoyé au secours de son cousin le sultant de Roum.
01 août : mort d'Adhémar de Monteil, le légat de la première croisade.
26 août : les Fatimides prennent de Jérusalem aux Seldjoukides.
11 décembre : prise de Ma'arrat par les croisés.
1099
13 janvier : l'armée croisée quitte Antioche en direction de Jérusalem .
07 juin : début du siège de Jérusalem .
13 juin : premier assaut contre Jérusalem .
17 juin : une escadre génoise prend Jaffa et ravitaille les croisés assiégeant Jérusalem .
15 juillet : les croisés prennent Jérusalem .
22 juillet : Godefroy de Bouillon reçoit la garde de Jérusalem, mais préfère le titre d'avoué du Saint Sépulcre à celui de roi de Jérusalem .
25 juillet : prise de Naplouse par les croisés .
12 août : les Francs mettent en déroute devant Ascalon une armée fatimide cherchant à reprendre Jérusalem .
septembre : Bohémond de Tarente, prince d'Antioche, échoue à prendre Lattakié aux Byzantins .
31 décembre : Daimbert de Pise est nommé patriarche de Jérusalem. Tancrède de Hauteville conquiert la Galilée et devient prince de Galilée .
1118
L’ordre militaire et religieux des Templiers est officialisé à Jérusalem par Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer afin de protéger les routes empruntées par les pèlerins.
1129
Ouverture du concile de Troyes, par le pape Honorius II pour reconnaître officiellement l’Ordre du Temple, et sa règle, rédigée par Bernard de Clairvaux .
1137
Le 25 Juillet 1137 le roi Louis VI le Gros décéde d'une chute de cheval provoquée par la divagation d'un cochon dans une rue de Paris. C'est son fils qui devient roi sous le surnom de Louis VII le Jeune.
À Bordeaux, le 25 juillet 1137, son père, quelques jours avant sa mort, le marie à la duchesse Aliénor ( ou Eléonore ) d'Aquitaine. Celle-ci lui apporte en dot la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, le Périgord, l'Angoumois, la Marche, le Limousin, la Saintonge... Les frontières du royaume capétien s'étendent dès lors aux Pyrénées !
1139
Le 25 Juillet 1139 Alfonso Enriques, comte du Portugal, vainc une coalition de roitelets Musulmans à Ourique, dans l'actuelle province d'Alentejo , au sud du Tage. C'est le « miracle d'Ourique », à l'origine du Portugal indépendant. Les cinq écus bleus au centre du drapeau national rappellent les cinq rois maures vaincus à Ourique.
1147
Le Pape Eugéne III autorise les Templiers a porter la croix pattée rouge en 1147, dès 1139 cette croix est mentionnée dans la bulle pontificale "omne datum optimum".
1163
L'indépendance religieuse des Templiers fut reconnue dès 1163, par une bulle du pape Alexandre III nommée « Omne datum optimum » donnée à Tours le 18 juin.
1169
Le 23 mars 1169, Saladin devient à 32 ans vizir de l'Égypte, principal État arabe. Il succède à son oncle Chîrkouh qui vient de mourir.
Le jeune guerrier kurde né à Tikrit va dès lors mettre toute son énergie à unir les deux principaux États musulmans du Proche-Orient, l'Égypte et la Syrie, en vue de combattre et repousser les croisés francs installés au Proche Orient depuis deux générations.
1183
Imad ad-Din Zengi, hésite à défendre d'Alep et préfère s’entendre avec Saladin. Il lui cède Alep contre plusieurs places fortes, Sinjar, Raqqa, Saruj et Nisibin.
1185
Baudouin IV de Jérusalem (1161-1185), dit le Lépreux, fils d'Amaury Ier de Jérusalem issu de sa première union avec Agnès de Courtenay, fut roi de Jérusalem de 1174 à 1185.
1187
Siège de Jérusalem par l’armée de Saladin du 20 septembre au 02 octobre 1187.
Contexte
Le royaume de Jérusalem, affaibli par des querelles intestines, fut totalement vaincu à la bataille de Hattin le 4 juillet 1187. La noblesse du royaume fut emprisonnée, y compris le roi Guy de Lusignan. Dans un premier temps, la Ville sainte est épargnée, car le sultan Saladin préfère consacrer l’été à prendre les différents ports du royaume, Saint-Jean-d'Acre, Sidon, Beyrouth et Ascalon, et d'autres places fortes comme Naplouse, Jaffa, le château de Toron, afin d'empêcher tout débarquement de renforts venus d'Europe. Les survivants de la bataille et quelques réfugiés s’enfuirent à Tyr, la seule cité n'ayant pas succombée aux assauts de Saladin, grâce à l’arrivée opportune de Conrad de Montferrat.
- Situation à Jérusalem
À Tyr, Balian d’Ibelin, seigneur de Ramla et de Naplouse ( le noble de plus haut rang ayant pu s’échapper après la défaite de Hattin ) avait demandé à Saladin un sauf-conduit vers Jérusalem pour retrouver sa famille. Saladin accéda à sa requête, à la condition que Balian ne se soulève pas contre lui et qu’il ne reste pas plus d’une journée à Jérusalem. Sur place, le patriarche Héraclius, la reine Sibylle et les habitants le prièrent de prendre en charge la défense de la ville. Héraclius, affirmant qu’il restait à Jérusalem dans l’intérêt du christianisme, lui proposa d’absoudre son serment, ce que Balian accepta. Via une délégation, il diffusa la nouvelle de sa décision à Saladin stationné à Ascalon : Balian refusait l’offre du Sultan pour négocier la reddition de Jérusalem. La situation à Jérusalem était catastrophique la ville était peuplée de réfugiés fuyant l’armée de Saladin, et il en arrivait chaque jour davantage. Il y avait moins de quatorze chevaliers dans toute la ville, alors Balian en adouba soixante parmi les rangs des écuyers et des commerçants. Il se prépara au siège inévitable en amassant des fonds et des vivres. Les armées de Syrie et d’Égypte se réunirent sous le commandement de Saladin, et après le vain et bref siège de Tyr, le sultan arriva aux abords de Jérusalem le 20 septembre. Les négociations entre Balian et Saladin furent menées par l’intermédiaire de Youssef Batit, un membre du clergé de l’Église orthodoxe. L’Orthodoxie avait été réduite au silence pendant le règne de l’Église Catholique et leurs membres croyaient qu’ils auraient plus de libertés si la ville était à nouveau gouvernée par les Musulmans. Saladin désirait s’emparer de la ville sans effusions de sang, mais les assiégés refusérent de quitter leur ville sainte, jurant de la détruire dans un combat à mort plutôt que de la concéder pacifiquement. C’est dans ce contexte que commença le siège de Jérusalem.
- Négociations entre Balian et Saladin
Le 25 septembre, Balian partit avec quelques cavaliers à la rencontre de Saladin pour parlementer, lui offrant la reddition qu’il avait initialement déclinée. Saladin s’apprêtait à refuser, car alors qu’ils parlementaient, ses hommes avaient escaladé les remparts, et hissé leurs couleurs, mais, les croisés repoussèrent l’attaque. Les deux parties s’accordèrent sur une reddition pacifique de la ville. S'engagérent alors d'interminables négociations sur le nombre et sur le prix des hommes qui pourraient quitter Jérusalem. Finalement, il fut décidé que Saladin libèrerait 7 000 habitants pour 30 000 besants .
- Reddition de Jérusalem
Le 2 octobre, Balian rendit les clés de la citadelle. Il fut annoncé que chaque habitant avait à peu près un mois pour payer sa rançon, s’il le pouvait. Saladin en libéra quelques-uns qui furent soumis à l’esclavage, son frère Al-Adel fit de même, Balian et Héraclius, ne voulant pas être perçus comme étant moins généreux que leurs ennemis, en libérèrent beaucoup d’autres avec leur propre fortune. Ils se proposèrent comme otages en échange des citoyens restants ( plusieurs milliers ) qui n’avaient pas payé leur rançon, mais Saladin refusa. Saladin s'arrangea pour que les habitants quittent Jérusalem en file indienne afin d’éviter un massacre similaire à celui survenu lors de la capture de la ville par les croisés en 1099. Les habitants ayant payé leur rançon marchèrent en trois colonnes, les Templiers et les Hospitaliers guidèrent les deux premières, Balian et le patriarche guidèrent la troisième. Balian fut autorisé à rejoindre sa famille à Tripoli. Héraclius eut la permission d’évacuer quelques biens d'église et quelques reliques, d'après le chroniqueur musulman Imad al-Din al-Isfahani .
- Epilogue
Quelques réfugiés arrivérent à Tripoli, où l’entrée leur fut refusée et où leurs biens leurs furent volés. Beaucoup d’entre eux partirent à Antioche, en Cilicie ou à Byzance. Les autres réfugiés partirent en Égypte, et purent embarquer à bord de navires italiens en partance pour l’Europe. Saladin rétablit le libre passage des pèlerinages chrétiens à Jérusalem, et permit au Saint-Sépulcre de rester aux mains des Chrétiens. Pour consolider la légitimité Musulmane de Jérusalem, plusieurs lieux saints, dont celui qui deviendra la mosquée al-Aqsa, furent purifiés avec de l’eau de rose. Saladin partit ensuite à la conquête de quelques places fortes qui résistaient encore, dont Belvoir, Kerak et Montréal, et retourna à Tyr pour l’assiéger une deuxième fois.
Entre-temps, les nouvelles de la défaite désastreuse de Hattin arrivèrent en Europe grâce à l’archevêque de Tyr et grâce à d’autres pèlerins et voyageurs, alors que Saladin était en train de conquérir le reste du royaume pendant l’été de l’année 1187. Une nouvelle croisade fut immédiatement planifiée et, le 29 octobre, le pape Grégoire VIII publia la bulle Audita tremendi, avant même qu’il n’ait eu vent de la chute de Jérusalem. En France et en Angleterre, la dîme saladine fut instaurée pour financer l'effort de guerre.
La troisième croisade qui en résulta ne fut pas prête avant 1189, et partit en trois contingents différents, menés par Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste et Frédéric Barberousse.
1188
Après la prise de Jérusalem par Saladin en 1187, Philippe Auguste est peu motivé par une nouvelle croisade mais La mort d'Henri II en 1189 scelle son départ en Terre Sainte.
1192
Guy de Lusignan renonce officiellement à la couronne de Jérusalem en échange de Chypre, qu’il achète au roi, et Conrad reçoit la couronne tant convoitée.
1193
Richard et Saladin conclurent un accord pour Jérusalem en 1192, la cité resterait musulmane mais serait ouverte aux Chrétiens.Saladin meurt le 3 mars 1193 à Damas.
1194
Le 05 Juillet 1194 le roi Philippe Auguste perd ses affaires à Fréteval près de Blois, les hommes de Richard Coeur de Lion prennent par surprise le camp du roi de France Philippe Auguste. L'embuscade survient peu après que le roi d'Angleterre soit sorti d'une longue captivité en Autriche. Ayant retrouvé son trône , il tente de récupérer les possessions des Plantagenêt que n'a pas su conserver son frère Jean sans Terre pendant son absence... Richard Coeur de Lion désire également se vanger du roi de France qui l'a trahi lors de la dernière croisade. Surpris à Fréteval, les Français se sauvent piteusement en abandonnant leurs affaires, y compris les archives qui suivent le roi dans tous ses déplacements. Pour éviter le renouvellement de la mésaventure, Philippe Auguste décide de conserver ses sceaux et documents officiels à Paris, dans un bâtiment dédié aux archives royales et placé sous la surveillance d'un... « garde des Sceaux ». C'est depuis lors sous cette dénomination qu'est officiellement désigné en France le ministre de la Justice.
1194
Le 10 juin 1194, la Cathédrale de Chartres est ravagée par les flammes, l'incendie durera 3 jours, le voile de la Vierge aurait été providentiellement mis à l'abri dans le martyrium dit « chapelle de Saint Lubin » par des clercs. Après trois jours de déblayage, les chanoines qui s'étaient réfugiés avec elle et la relique sont retrouvés. En réchappent plusieurs parties : les cryptes, les deux tours qui ne subissent que des dégâts mineurs. Le portail occidental est conservé ainsi que les trois baies de vitraux le surplombant. Un autre vitrail, « Notre-Dame de la Belle Verrière », est aussi sauvé de l'incendie avant d'être remonté dans le déambulatoire. La réédification de la cathédrale, sous la forme que nous connaissons aujourd’hui, débute le 20 Aout, ce qui suppose un programme architectural planifié depuis longtemps. Initié par l'évêque Renaud de Bar, l'église en appelle aux Templiers pour rebatir cet édifice, ce projet n'est peut-être pas la conséquence de l'incendie. Les historiens émettent deux hypothèses : soit l'incendie est un accident de chantier ( chantier de restauration ou de construction ), soit il a été provoqué pour débloquer une situation conflictuelle entre les chanoines et l'évêque. Certains architectes qui interviennent dans la construction de cette cathédrale gothique sont de nos jours connus, mais il faut prendre en compte une succession de maîtres d’œuvre venus d'autres chantiers contemporains. Toutefois force est de constater l'extrême rapidité du chantier et ce, sans rupture de financement : la nef est bâtie avant 1210. Dès 1221, les chanoines s'installent dans leurs stalles, ce qui indique que l'érection du chevet est achevé. Tout le gros œuvre, hormis les porches, les voûtes et les pignons du transept, est achevé en une trentaine d'années (1194-1225). En 1240, les vitraux sont déjà réalisés et la consécration solennelle a lieu le 24 octobre 1260.
1204
Le 12 avril 1204, les troupes de la IV ème croisade s'emparent de Constantinople, capitale de l'Empire byzantin. La ville est mise à sac, 2 000 Grecs sont massacrés.
Le scandale est immense dans toute la chrétienté et de ce jour fatal date la véritable rupture entre la chrétienté orthodoxe d'Orient et la chrétienté catholique d'Occident...
La IV ème croisade a été voulue par le pape Innocent III. Les comtes Louis de Blois et Thibaud de Champagne répondent avec enthousiasme à son appel, ainsi que le comte Baudouin de Flandre et le duc Eudes de Bourgogne. Mais les rois se dérobent et 10.000 chevaliers seulement se croisent au lieu des 30 000 attendus. Le pape donne pour but aux croisés de s'emparer des ports égyptiens, poumon du monde arabe, en vue de les échanger contre Jérusalem, que le sultan Saladin a reconquise quelques années plus tôt. Pour le transport maritime, on se propose de faire appel aux marchands vénitiens. Le doge Enrico Dandolo, qui gouverne la République de Venise, a fixé le prix du transport à un montant considérable 85 000 marcs d'or, non compris la moitié du butin escompté. Mais les croisés peinent à réunir la somme demandée. Les Vénitiens leur proposent alors une remise de leur dette en échange d'un petit service : il s'agirait de conquérir le port chrétien de Zara, sur la côte dalmate ( aujourd'hui Zadar, en Croatie ) et de le leur livrer.
Le 24 novembre 1202, la ville capitule. Les habitants (chrétiens) ont la vie sauve mais leurs biens sont partagés entre croisés et Vénitiens. Le pape, indigné, adresse une bulle d'excommunication (*) aux uns et aux autres. Là-dessus, des ambassadeurs du roi d'Allemagne se présentent à Zara et expliquent au doge et aux chefs croisés que l'empereur a reçu un appel au secours de son beau-frère Alexis Ange, fils de l'ancien empereur byzantin Isaac II Ange, détrôné par son frère. Ils suggèrent aux croisés de restaurer Alexis Ange dans ses droits. Alexis Ange promet en échange 200 000 marcs d'argent et un appui militaire pour marcher sur l'Égypte. Beaucoup de croisés jugent que la trahison dépasse les bornes et préfèrent rentrer chez eux. Mais les autres cèdent à l'attrait du gain et occupent une première fois Constantinople le 17 juillet 1203.
Les Vénitiens veulent en finir avec l'anarchie qui règne à la tête de l'empire byzantin et compromet leur fructueux commerce. Avec l'aide des croisés, le doge chasse le basileus ( ou empereur ) Alexis III et intronise son neveu sous le nom d'Alexis IV. Mais celui-ci, tenu pour un traître par la population, se montre incapable d'imposer son autorité. Quelques mois plus tard, la population se rebelle contre les chevaliers venus d'Occident, que la découverte de Constantinople et de ses fabuleuses richesses a rendus particulièrement cupides. C'est ainsi que ces derniers attaquent une nouvelle fois la « deuxième Rome » le 12 avril 1204. Il ne s'agit plus d'une simple occupation mais d'une mise à sac de la prestigieuse cité.
1212
Le 16 Juillet 1212 Le roi d'Aragon triomphe à Las Navas de Tolosa. Une puissante armée féodale affronte les troupes berbères de la dynastie des Almohades, qui a refait un demi-siècle plus tôt l'unité de l'Espagne musulmane, aussi appelée al-Andalous. Le choc se produit au sud de l'Espagne, à Las Navas de Tolosa ( aujourd'hui Castro-Ferral ). A l'issue de cette bataille, les derniers royaumes Musulmans d'Espagne ne seront plus en état de menacer leurs rivaux chrétiens du nord... Les chrétiens sont réunis à l'initiative du roi Alphonse VIII de Castille, sur l'initiative du pape Innocent III. Le roi de Castille lance un appel aux autres souverains Chrétiens de la péninsule. Les rois du Portugal et du León se défilent mais le roi Sanche VII de Navarre et surtout le puissant Pierre II, roi d'Aragon et comte de Barcelone, répondent présent !
Pierre II se présente avec trois mille cavaliers et deux mille fantassins. Les armées Ibériques sont renforcées par des Croisés venus du nord des Pyrénées. Similiaire à celles qui ont guidé les chevaliers vers Jérusalem, cette croisade débouche sur la défaite totale des Almohades surgis du Maroc un demi-siècle plus tôt. C'est une étape décisive dans la longue Reconquista (« Reconquête ») qui, de Charlemagne à Isabelle de Castille, a permis aux souverains Catholiques d'Espagne de chasser les Musulmans de la péninsule Ibérique.
1219
Damiette, affaiblie par la disette, ne résiste que de moins en moins aux assauts croisés, les mangonneaux entament les remparts et la ville tombe le 5 novembre 1219.
1221
La 5 ème croisade fut un échec cuisant, mettant en évidence les diverses lacunes des Croisés et leur incapacité à tirer des leçons de leurs précédents échecs.
1228
La 6 ème croisade, est organisée par l'empereur Frédéric II pour reconquérir les territoires du royaume de Jérusalem perdus depuis les victoires de Saladin.
1239
Une armée se rassemble à Lyon, dirigée par Thibaut roi de Navarre, Hugues duc de Bourgogne, Pierre comte de Bretagne, Amaury de Montfort, Jean comte de Bar,etc... Cette croisade des Barons débarque à Acre le 1er Septembre pour achever la reconquête du royaume de Jérusalem. Elle quitte la ville pour Ascalon le 2 novembre. Le 13 novembre, échec de cette croisade « champenoise » à la bataille de Gaza. Le 7 décembre, le sultan ayyoubide de Damas, An-Nasir Dâ'ûd, à la faveur d’un raid surprise, s’empare de la citadelle de Jérusalem. Après avoir détruit la tour de David et d’autres fortifications bâties récemment par les Francs, il se retire avec ses troupes à Al-Karak, estimant la cité indéfendable. Thibaud de Champagne reprend Jérusalem un instant réoccupée par les Égyptiens à l’expiration de la trêve. Sur les conseils des Templiers et des Ibelin, il négocie avec Damas la restitution des places de Galilée, mais le traité n’aboutit pas.
Le plus pieux de tous les Rois de France, Louis IX, soucieux de raviver la flamme de la Chrétienté dans son pays, acheta à Byzance de précieuses reliques dont la couronne d'épines qu'aurait portée le Christ lors de sa Passion. Négociées par l'intermédiaire des marchands vénitiens, les précieuses reliques, au nombre de vingt-deux, sont accueillies cérémonieusement à Sens, le 10 août 1239. De là, et après la fête de l'Assomption, du 16 août au 19 août, elles gagnent la capitale en procession. Sur le chemin, les chroniqueurs rapportent la présence d'une foule immense d'un million de personnes au moins. Ces fidèles venus se recueillir sur le passage des reliques du Christ vont contribuer à faire de la France la fille ainée de l'église Catholique !
Le 19 août 1239, la procession arrive aux portes de Paris. Le jeune roi de vingt-cinq ans délaisse ses atours royaux, endosse une simple tunique de pénitent et, pieds nus, aidé de son frère Charles d'Anjou, porte la Sainte Couronne jusqu'à la cathédrale Notre-Dame de Paris, dont la toiture est tout juste achevée pour l'occasion .
La Sainte Couronne trouvera un peu plus tard un reliquaire à sa mesure, la Sainte-Chapelle...
1248
Le 26 avril 1248 a lieu la consécration de la Sainte-Chapelle dans l'île de la Cité, à Paris.
Le monument, chef-d'oeuvre de l'art gothique, a été construit en six ans sur ordre du roi Louis IX, futur Saint Louis, pour abriter la couronne d'épines portée par le Christ lors de la crucifixion. En 1239, le roi de France avait déboursé 135.000 livres pour acheter à son cousin, l'empereur latin de Byzance, Baudouin II,
cette couronne d'épines et d'autres reliques de la Passion du Christ ( le manteau, la pierre du Sépulcre, la Sainte Lance, le Saint Sang....! ).
Il vaut la peine de comparer ce montant au coût de construction de la Sainte-Chapelle, de l'ordre de 40.000 livres seulement, pour se rendre compte de ce que pouvait signifier le commerce des reliques au Moyen Âge.
Pour le futur Saint Louis, l'achat des précieuses reliques et la construction de la Sainte-Chapelle sont certes affaire de piété.
Elles sont aussi le fruit d'une habile politique visant à faire de Paris une cité comparable, en prestige et en sainteté, à Rome et Jérusalem.
Le succès de l'opération rejaillit sur la dynastie capétienne qui apparaît comme le fer de lance de la chrétienté occidentale.
Il rejaillit aussi sur la France, le plus riche et le plus peuplé des États européens de cette époque, également le plus développé dans les domaines intellectuels et artistiques.
Chef d'oeuvre de l'art gothique
La salle basse de la Sainte Chapelle (Paris) Véritable châsse de lumière, la Sainte-Chapelle marque l'apogée de l'art gothique, ou art français, né un siècle plus tôt avec la consécration de Saint-Denis par Suger.
La Sainte-Chapelle est construite selon le plan traditionnel des chapelles castrales, avec une nef (ou vaisseau) unique.
Elle comporte deux niveaux : une chapelle basse affectée à la domesticité et dédiée à la Vierge, et surtout une chapelle haute illuminée par de hauts vitraux colorés, réservée au roi et à sa cour et dédiée à la Sainte Croix. Dans cette chapelle haute, une châsse de trois mètres de haut réalisée par les meilleurs orfèvres parisiens abritait les reliques acquises par le roi.
Heurs et malheurs
Sous la Révolution jacobine, en 1793-1794, la Sainte-Chapelle est gravement endommagée : disparition du jubé, des stalles et du mobilier, destruction de la flèche, martelage des tympans sculptés au-dessus des portes, dispersion des reliques... Une restauration à grande échelle est heureusement entreprise en 1846, avec le retour en vogue de l'art gothique. En 1871, pendant la Semaine sanglante qui met fin à l'insurrection de la Commune, l'édifice échappe de peu à l'incendie qui ravage le Palais de Justice voisin. La Sainte-Chapelle se trouve aujourd'hui enclose dans le Palais de Justice, reconstruit après la Commune en style néogothique. Si une partie des reliques ont disparu, la couronne d'épines a heureusement subsisté, elle est à l'abri dans le Trésor de Notre-Dame de Paris et, une fois par an, revient à la Sainte-Chapelle pour y être vénérée.
1248
Les sixièmes et septièmes croisades furent menées par un pouvoir séculier, alors que les croisades précédentes furent appelées croisades pontificales.
Début juin, après quelques jours passés à Corbeil, Louis IX fait ses adieux à Blanche de Castille et part pour la croisade. Il descend vers le Midi, en faisant une longue halte à Sens où se tient le chapitre général de l'ordre franciscain. Il fait ensuite étape à Lyon pour s'entretenir avec le pape Innocent IV, qui lui promet de protéger la France contre les éventuelles attaques du roi d'Angleterre. De Lyon, Louis descend le Rhône et, à La Roche-de-Glun, rencontre un châtelain, Roger de Clérieu, qui exige un droit de péage pour tous les passants. Le 1 er Aout le roi outré par ce comportement refuse de payer et ordonne à son vassal de laisser passer la croisade. Roger de Clérieu ne se démonte pas et capture des otages croisés, c'en est trop, Louis IX fait le siège du château, le prend en 48 heures et le fait raser immédiatement, ce triste sire, Roger de Clérieu, sauvera sa tête en promettant au Roi de ne plus commetre d'exactions. Cette histoire figure dans le récit de Joinville narrateur de cette Croisade. Au milieu du mois d'août, le roi arrive enfin à Aigues-Mortes puis, le 25, s'embarque avec sa suite qui comporte quasiment tous les membres de sa famille proche , son épouse Marguerite de Provence, ses frères Robert d'Artois, Charles d'Anjou avec sa femme Béatrice et Alphonse de Poitiers ainsi que le beau-père de ce dernier, Raymond VII de Toulouse. Bien que les historiens ne soient pas tous d'accord sur les chiffres , on estime que l'armée de la croisade rassemble environ 2 500 chevaliers, 2 500 écuyers et valets d'armes, 10 000 fantassins et 5 000 arbalétriers, soit environ 25 000 hommes et 8 000 chevaux, chiffres considérables pour l'époque. Selon Le Nain de Tillemont, la flotte royale comprend trente-huit grands vaisseaux et des centaines d'embarcations plus modestes.
Le 17 Septembre 1248
Débarquement à Limassol sur l'ile de Chypre de Louis IX et de son armée, puis hivernage de la Septième croisade .
Dès 1247, Louis IX envoie à Chypre une équipe de spécialistes chargés d’organiser l’intendance et le ravitaillement de la future croisade. Afin de disposer d’un port digne de ce nom, Louis IX ordonne la construction du port d'Aigues-Mortes. C’est de ce port qu’il embarque le 25 août 1248 pour la 7 ème croisade, avec une grande partie de la noblesse française. La flotte débarque à Limassol le 17 septembre 1248 où elle est reçue par le roi Henri Ier pour hiverner dans l’île. Cet hivernage va permettre aux chefs de la croisade de préparer leur stratégie pour reconquérir les villes perdues. Une précédente croisade, celle de Thibaut IV de Champagne en 1239, avait montré qu’il n’était plus envisageable de marcher directement sur Jérusalem, aussi les croisés décident de débarquer en Égypte par surprise pour y prendre des villes pour les échanger contre Jérusalem.
L’époque est favorable pour les croisés. L’Empire ayyoubide de Saladin est divisé entre le sultan d’Égypte, l’émir de Damas et celui d’Alep, qui se font la guerre. Malik al-Salih Ayyoub, sultan d’Égypte assiège Alep, et les émirs syriens, cherchent à négocier une alliance des croisés contre leur cousin. Mais le roi de France, nom accoutumé à la politique au Proche Orient, ne veut pas s’allier à des musulmans et les éconduit.
Au printemps 1249, la ville de Saint-Jean-d'Acre, qui doit livrer les navires pour transporter l’armée en Égypte, est déchirée entre les Pisans et les Génois qui se livrent à des combats de rue. Louis IX doit intervenir pour négocier la paix entre eux. Après beaucoup de temps perdu à cause de ces affrontements entre Pisans et Génois, l’escadre arrive enfin à Limassol, mais peu après le départ pour l'Égypte, une tempête la disperse. Les premiers navires arrivent en vue de Damiette le 4 juin.
Si les huit mois d’hivernage à Chypre permirent aux Croisés de se préparer, ils permirent également au sultan Malik al-Salih Ayyoub de se préparer à l’invasion car il a été averti par des traitres chrétiens, mais il se trouve au mois de mai à Damas, ne sachant pas si le débarquement doit se faire en Égypte ou en Syrie. Gravement malade, il rentre en Égypte et confie l’armée à l’émir Fakhr al-Dîn Ibn al-Sheikh qu’il envoie à Damiette pour s’opposer au débarquement. Le 5 juin 1249, les croisés débarquent sous les charges successives des soldats musulmans, et réussissent à mettre le pied sur le rivage, puis à repousser l’armée ayyoubide. Plusieurs émirs sont tués et Fakhr al-Din décide d’abandonner la plage. Il se replie sur Damiette, mais n’ose pas y rester et se réfugie à Ashmûn-Tannâh, plus au sud. Pris de panique, les habitants de Damiette évacuent leur ville pour fuir dans le delta du Nil. Craignant un piège grossier, le 6 juin, avec beaucoup de prudence les croisés s'emparent de Damiette.
1249
La prise de Damiette de 1249 est un épisode guerrier de la septième croisade qui voit l'armée de Saint Louis prendre la ville de Damiette en Égypte.
1250
L'empereur polyglotte Frédéric II fit preuve tout au long de son règne d'ouverture d'esprit et d'avant-gardisme, sa mort séme le cahos dans l'empire germanique.
La bataille de Mansourah est un épisode célèbre de la septième croisade, survenu en Égypte, Saint Louis y est capturé puis libéré contre rançon. Dans un premier temps, les Templiers refusérent de payer leur quote part de la rançon ( dont le montant global s'élevait à 500 000 livres tournois ) pour libérer Louis IX. Il convient toutefois de noter à la décharge des Templiers qu'à cette date, ces derniers n'avaient plus de Grand maitre et ne pouvaient donc plus obéir à qui que ce soit , Guillaume de Sonnac avait été tué à la bataille de Mansourah, le 11 février 1250 et son remplaçant ne fut élu que fin Mai 1250. C'est Louis IX, prisonnier, qui ordonna au sénéchal de Joinville le 02 Mai 1250, de s'emparer des nefs templières pour y prendre l’argent par la force .
1252
Ad extirpanda est une bulle promulguée par Innocent IV le 15 mai 1252, après l’assassinat de l’inquisiteur Pierre de Vérone, le 6 avril 1252, par une conspiration de cathares.
Louis IX signe une tréve de 10 ans avec les Mamelouks après sa libération contre rançon et la réorganisation des états Latins.
1258
Victoire à Bagdad de l'armée mongole du chef Houlagou Khan, petit-fils de Gengis Khan. La ville fut prise, mise à sac et brûlée les habitants furent massacrés.
Du 26 août au 03 Septembre 1248 Qutuz quitte l’Égypte pour en découdre avec les Mongols
1260
Qutuz à la tête des armées égyptienne et syrienne réunies, envoya le général Baybars en mission de reconnaissance avec une partie de l’armée. Au cours de cette mission, Baybars dut affronter un contingent Mongol et remporta la victoire. Ce premier succès contre les Mongols réhaussa le moral des troupes Musulmanes. L’armée mongole était dirigée par Kîtbûqâ depuis le départ soudain d’Houlagou provoqué par la mort de Möngke et les désordres successoraux qui en découlaient. Kîtbûqâ entreprit de rassembler ses troupes éparpillées en Syrie. Sa vanité lui fit refuser d’attendre les renforts promis par Houlagou. Le 3 septembre 1260, Qutuz et Baybars vinrent à bout de l’armée Mongole conduite par Ketboğa à la bataille d’`Ayn Jâlût. La Syrie revint aux Mamelouks et les Mongols se retirèrent au-delà de l’Euphrate. Cette victoire marqua l’arrêt de l’avancée des Mongols et la fin de leur réputation d'invincibilité.
À son retour au Caire, Baybars renversa le sultan Qutuz qui lui refusait le poste de gouverneur de la Syrie. Il se proclama sultan. Quelques mois après son accession au pouvoir, Abû al-Qâsim Ahmad arriva au Caire, c'était le dernier Abbasside survivant du massacre de 1258. Il était l’oncle d’Al-Musta'sim, le 37e et dernier calife de Bagdad, le fils d’Az-Zâhir (35e calife) et le frère d’Abû Ja`far Al-Mustansîr (36e calife). Baybars ira lui-même à sa rencontre pour reconnaître son rang. Le nouveau calife prit alors le nom d’Al-Mustansîr, comme son frère avant lui à Bagdad. Quelques jours plus tard, il décerna à Baybars le titre de « sultan universel » qui lui conférait une légitimité supplémentaire et justifiait son protectorat sur les villes saintes d’Arabie. Le calife proclama que le devoir des musulmans était de reconquérir Bagdad.
1261
Fin de l'empire Latin d'Orient fondé en avril 1204 sur le territoire de l'Empire byzantin à la suite de la quatrième croisade et de la chute de Constantinople .
1265
Prise de Césarée par le sultan Baybars qui mène une offensive contre les croisés à la mort d’Houlagou Khan, après s’être assuré de la neutralité de Byzance.
1268
Les Templiers perdent Jaffa Beaufort Banyas Gastein. Baybars reprend Antioche, dont la population est massacrée ou réduite en esclavage.
1269
Hugues III revendique la succession du royaume de Jérusalem, en tant qu’aîné des descendants de la reine de Jérusalem, succession contestée par Marie d’Antioche,plus proche parente du précédent roi.
1270
8 ème croisade Louis IX meurt de la peste à Tunis. L'époque des grandes croisades est définitivement close.
1284
Les 6 , 7 et 8 août 1284, près de la petite île de La Meloria, au large de Livourne, la flotte de Pise est anéantie par celle de Gênes. C'est l'une des plus grandes batailles navales du Moyen Âge avec près de deux cent galères engagées, cette bataille se soldera par dix mille victimes du côté Pisan et moins de mille côté Gênois. Cette bataille de Meloria consacre la suprématie de la République de Gênes sur la Méditerranée occidentale. Pise, de son côté, tombe sous l'influence de Florence, sa rivale en Toscane. La rivalité entre les cités italiennes a des conséquences importantes pour une île oubliée, la Corse. Territoire pontifical en vertu d'une donation faite par Pépin le Bref au Pape Étienne II en 754, l'île passe de la tutelle de Pise à celle de Gênes sans cesser d'appartenir officiellement au Saint-Siège.
Mais sous l'administration génoise, la situation du peuple Corse se dégrade considérablement, les Gênois se conduisent en dictateurs. Cette domination de Gênes créera les conditions d'une rébellion du Peuple Corse qui se vengera et qui deviendra très méfiant ... En 1284 elle est divisée en deux régions administratives séparées par la chaîne montagneuse centrale : l'En-Deçà-des-Monts (capitales : Bastia et Calvi) et l'Au-Delà-des-Monts (capitale : Ajaccio). Ces régions recoupent les limites des départements institués par la Révolution en 1793 , le Golo et le Liamone , ainsi que des départements institués par la V ème République en 1976 : la Haute-Corse et la Corse du Sud. Elles sont elles-mêmes subdivisées en 90 pièvi (ou piéves) , l'équivalent des cantons actuels , chaque pièva correspond à peu près à une vallée.
1285
Philippe III le Hardi meurt à Perpignan au retour de sa croisade victorieuse contre le roi d' Aragon en représailles de la journée des vêpres siciliennes.
1291
Perte de Saint-Jean-d'Acre en 1291 par Henri II, roi de Chypre et de Jérusalem qui se solda par la prise de la ville et la fin de la présence Franque en Terre sainte.
1301
Le maitre du Temple sur de son bon droit, et confiant dans l'ordre des Templiers, entre en conflit avec Philippe IV et Boniface VIII
1303
Du 08 au 11 Septembre 1303 L'«attentat» d'Anagni Une des innombrables exactions d'un roi de France dénué de tout sens moral : Philippe IV le Bel !
Le 8 septembre 1303, à Anagni ville située à quarante kilomètres au sud de Rome, la rencontre entre le Pape et le représentant du roi de France tourne mal. Les émissaires du roi de France commettent un « attentat » contre la personne du Pape. Cet événement marque une rupture avec les Us et Coutumes en vigueur au moyen âge , "du jamais vu jusqu'à lors" .
Un roi sans scrupules et d'une cupidité sans bornes !
Sous le pontificat d'Innocent III puis, en France, sous le règne de Louis IX, les Rois se soumettaient bon gré mal gré aux exigences du pape. Tout change avec Philippe IV le Bel, petit-fils de Saint Louis, qui veut instaurer une séparation entre l'Église et l'État. Philippe IV le Bel a besoin d'argent pour poursuivre sa guerre contre les Flamands et pour ce faire il n'hésite pas un instant, il ordonne de dévaluer la monnaie, puis comme cela n'est pas suffisant à ses yeux, il dépouille les juifs, puis les banquiers lombards. Mais sa soif d'argent est inextinguible , et en 1295 il léve un impôt sur le clergé, la « décime ». Le clergé s'incline, bien que le Roi se soit dispensé de demander l'autorisation au pape pour lever cet impôt. Puis comme il n'y a pas de réaction du clergé, il en remet une couche ( si je puis m'exprimer ainsi ), Philippe IV le Bel revient vers le clergé avec une taxe supplémentaire, la « cinquantième », les évêques s'en plaignent au pape Boniface VIII (Benedetto Caetani). Celui-ci publie la bulle « Clericis laicos » où il précise à l'ensemble des souverains que le clergé ne peut être soumis à aucun impôt sans l'accord du Saint-Siège. Les évêques eux-mêmes sont tenus de suivre ces recommandations sous peine d'excommunication !
Un roi qui n'hésite pas à s'attaquer à la Papauté !
Philippe IV le Bel riposte en interdisant toute exportation de valeurs hors du royaume de France, ce qui a pour effet de priver le Pape d'une grosse partie de ses ressources. Pressé par le clergé Français, Boniface VIII assouplit sa position et, en 1297, le « conflit de la décime » se résout à l'avantage du roi de France. Tandis que le roi de France est aux prises avec la papauté, survient la forfaiture de Bernard Saisset, évêque de Pamiers. Celui-ci conteste haut et fort la légitimité du roi de France. Il suggère même au comte de Foix, Roger-Bernard, de libérer le Languedoc de la tutelle capétienne. Le Roi lance une enquête, met les biens de l'évêque sous séquestre et finalement le fait arrêter, déférer devant un tribunal et enfermer dans la prison de l'évêque de Senlis. C'est à ce moment que Philippe IV le Bel décide de destituer ce Pape pour en faire élire un autre qui sera dévoué à sa cause, rien ne l'arrétera plus. Boniface VIII s'irrite de ces infractions au droit canonique et publie le 18 novembre 1302 une nouvelle bulle, « Unam sanctam », où il réaffirme la primauté du Saint-Siège sur les souverains temporels. N'ayant plus d'autres alternatives face au comportement du roi de France, le Pape menace le roi de France d'une excommunication.
Quelques Templiers restés sur place perdent l'île de Ruad devant Tortose, dernier bastion Chrétien. La Chrétienté à définitivement perdu la partie au Proche Orient.
1307
Arrestation sur ordre du roi Philippe IV le Bel de tous les Templiers sur le territoire Français le vendredi 13 octobre 1307. C'est une première en France, et même en Europe.
1312
Le concile de Vienne convoqué par le pape Clément V à la demande du roi de France Philippe le Bel se réunit en 1311 et 1312 et aboutit à la suppression de l'Ordre.
1314
Jacques de Molay, dernier grand maître de l'Ordre du Temple, et Geoffroy de Charnay, sont brûlés vif dans la nuit du 18 mars 1314 sur l'ile aux juifs à Paris. Il convient de noter que les historiens sont partagés sur la date et certains retiennent la date du 11 Mars 1314.
1314
La tradition rapporte que Jacques de Molay assigna le pape et le roi à comparaître devant la justice de Dieu dans l'année. Le Pape mourut le 20 avril 1314 .
1314
La tradition rapporte que Jacques de Molay assigna le pape et le roi à comparaître devant la justice de Dieu dans l'année. Le Roi mourut le 29 novembre 1314.
1314
L'Ordre du Temple aura donc existé pendant 2 siècles au cours des quels il apporta sa pierre à la modernisation de la France .
L'Ordre du Temple qui avait failli à sa mission initiale à savoir : "Protéger les Pélerins et garder les lieux Saints", fut contraint de revenir sur ses terres en Occident n'ayant de compte à rendre qu'au Pape. Pour ce qui est de la France, l'Ordre du Temple sans mission devenait un danger pour la Royauté et l'Eglise.
Jacques de Molay n'a pas su comprendre cela, il partait du principe que l'Ordre s'était battu sans faiblir en Orient mais qu'il avait été défait par plus fort que lui. Dans ces conditions les Templiers n'avaient rien à se reprocher et Jacques de Molay cru jusqu'à la fin que le Pape mettrait fin aux persécutions dont étaient victimes les Templiers. Jacques de Molay fut un chef de guerre irréprochable aimé et respecté de ses frères, mais un piétre tacticien politique une fois revenu en France. A leur retour en France en 1292 les Templiers ne s'apperçurent pas que les roues de l'histoire avaient tourné, les seigneurs ne se provoquaient plus en duel, ils organisaient des cabales et des machinations pour nuire à leurs ennemis, la parole donnée n'avait plus de valeur. Les seigneurs intriguaient pour spolier leurs voisins, le Clergé n'était pas en reste dans cette société corrompue que les Templiers ne comprenaient plus.
Philippe IV le Bel quant à lui, respectant sa logique de spoliation, et après avoir dépouillé les Juifs et les banquiers Lombards, s'en prit aux Templiers , il fut aidé en cela par le clergé Français.
La morale de cette histoire est que Philippe IV le Bel et le Pape Clément V furent victimes de la malédiction lancée par le grand maitre sur son bucher en 1314, car ils décédérent la même année que les deux derniers Templiers qu'ils avaient fait brûler !!!